marine, rescapé de Mers el-Kébir effectue divers voyages entre la France et l’Angleterre. Jean disparaît en mer, à l’âge de 20 ans, lors d’une traversé de la Manche. Yves Milon appartient successivement aux réseaux d’Estienne d’Orves, Johnny puis à Ker dont il devint chef du secteur « renseignement », le 17 novembre 1942. La famille Milon habite une maison, au 10, rue de Robien, d’où elle est menacée d’expulsion, encadrée par deux maisons occupées par la Gestapo, hébergeant même un officier allemand dans le salon. Malgré cela, en janvier 1941, Yves Milon va y accueillir, le résistant Honoré d’Estienne d’Orves, arrêté le lendemain à Nantes suite à une trahison.

Après s’être installé boulevard de Chézy, en raison des bombardements de 1943, la famille Milon s’installe dans les sous-sols de l’Institut de Géologie ou à l’étage au dessus, au milieu des collections de roches et de minéraux. Début juin 1944, y sont stockés des explosifs pour les distribuer et préparer des sabotages de voies ferrées dans la région rennaise.

Le 7 juin 1944, Yves Milon fait partie des 70 otages de toute la Bretagne détenus à la baraque 14 de la caserne Margueritte de Rennes, il en sort libre le 14 du même mois. À la Libération en 1944, membre du Comité Départemental de Libération d’Ille-et- Vilaine et nommé président de la Délégation spéciale, Yves Milon accueille le général George S. Patton, commandant la IIIème Armée américaine, en qualité de président des nouvelles autorités municipales de la première grande ville de France libérée par les Américains. Il remplace alors la municipalité qui a fonctionné sous le régime de Vichy. En 1945, la liste des Mouvements unis de la Résistance, conduite par Yves Milon, est élue à la Mairie. Et c’est en temps que maire qu’il lui revient de recevoir le général de Gaulle,

10, Rue de Robien

118