Bretons de partir pour le S.T.O (Service du Travail Obligatoire). Arrêté deux semaines après Victor Louviot et Henri Mabile, il les retrouve au camp de Neuengamme en juin 1944. Il est transféré ensuite à Brème et finit à Dachau. Il rentre en France en mai 1945. Dans un premier temps, il enseigne l’Anglais dans une institution privée à Flers, dans l’Orne. Promu lieutenant, il entre en octobre 1945, au cabinet militaire du ministre des Armées qu’il a connu à Dachau. En janvier 1947, il entre dans la gendarmerie de l’air et en avril de la même année, il se marie. Le couple a huit enfants. Après la guerre d’Algérie, il est promu Lieutenant-Colonel à l’Etat-Major de Besançon. Six mois plus tard, pour des raisons de santé, il prend sa retraite et s’installe à Saint-Jacques-de-la- Lande. Le Lieutenant-Colonel Constant Allain décède à l’hôpital militaire Ambroise Paré à Rennes, le 30 décembre 1983.

¹⁸ Anne-Marie Tanguy (1887 – 1974), née Bigot, à Fougères, le 23 mai 1887. Elle épouse Jean Tanguy en 1909. Le couple tient un café à Saint-Brieuc. Jean Tanguy est mobilisé en 1914, gazé durant un combat, il revient très diminué. Trois des quatre enfants du couple meurent de l’épidémie de grippe qui a tué des dizaines de millions de personnes dans le monde entier en 1918-1919. Seule Anne-Paulette, dite Paulette, va y échapper. En 1929, nait un garçon. En 1935, après la mort de son mari, Anne-Marie s’installe avec ses deux enfants à l’Hôtel-Restaurant du Cheval d’Or, sur la place de la gare à Rennes. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, avec sa fille, elle entre dans la Résistance. Arrêtées, elles sont déportées à Ravensbrück, le 3 août 1944, par le dernier train qui rejoindra celui qui est parti de Rennes la veille, pour ne former qu’un seul convoi à partir de Langeais. Dans ce train, elles retrouvent Françoise Élie. Libérées en avril 1945, Anne-Marie Tanguy retrouve son hôtel détruit par les bombardements. Il

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