fait partie du convoi ; il ignorait son arrestation. Tous les jeunes sont alors inquiets pour leur propre famille, mais rapidement ils savent qu’elle est la seule rennaise à être à bord. Le 10 janvier 1944, à Breslau, le groupe ainsi que la mère de Pascal comparaissent devant le Sonder-Gericht (Tribunal Spécial), où les armes retrouvées au domicile familial sont présentées comme pièces à conviction. C’est ce jour-là que Pascal voit sa mère pour la dernière fois. Ils sont tous condamnés aux travaux forcés, sauf Marie Lafaye qui est condamnée à la réclusion et dirigée vers la prison de Jauer en Silésie. Elle est ensuite envoyée à Ravensbrück où elle meurt d’épuisement le 14 mars 1945. Les six Rennais sont envoyés dans une prison atelier de Schweidnitz, où ils doivent fabriquer des pièces. Le plus jeune, Pascal Lafaye, n’ayant pas d’expérience est dirigé au Camp de Mittelbau, bientôt rejoint par Jacques Tarrière qui après une tentative d’évasion est repris et renvoyé dans le même camp. Jacques Terrière y meurt d’épuisement le 1^er mars 1945. Pascal Lafaye meurt pendant le bombardement du camp le 8 avril 1945. À la suite de l’avancée de l’armée soviétique, les autres sont transférés à 60 kilomètres, par moins 25 degrés, à Hirschberg, dépendant du camp d’extermination camouflé de Gross-Rosen. Ils sont libérés le 8 mai 1945, par les Soviétiques. Après un passage à Paris, ils rentrent à Rennes. Comme tous les déportés arrêtés pour répression, ils ont été soumis aux travaux les plus durs et ont subi toutes sortes d’humiliations. Ils ont fait «l’expérience de l’esclavage».

Marie Lafaye

Pascal Lafaye

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