Le 12 juin, Charles-de-Gaulle, Sous-Secrétaire d’État à la Défense du Gouvernement de Paul Reynaud, tout nouveau Général de brigade, est de passage à Rennes. Lors d’une réunion qui a lieu au quartier général de l’armée, rue de Corbin à Rennes, il est question de créer un « réduit breton » pour contrecarrer l’avancée des Allemands. Il s’agit de réaliser à l’est de la Bretagne une limite défensive allant du Mont-Saint-Michel à Nantes. Son but est de concentrer un maximum de troupes dans la presqu’île bretonne en attendant l’afflux de renforts d’hommes et de matériel par la mer. On imagine même que le gouvernement vienne s’installer dans le sud du Finistère. Cependant, le projet est jugé irréalisable. L’armée est en déroute et cette ligne de défense bretonne ne comporte pas d’obstacle naturel. De plus, un armistice est évoqué avec les Allemands.

Le 15 juin, de Gaulle est de retour à Rennes, cette fois pour prendre la direction de l’Ouest, d’où il rejoint Londres. Il en profite pour rendre visite à sa mère, réfugiée à Paimpont. C’est la dernière fois qu’il la voit. Paris est déjà occupée et l’armée française pratiquement inexistante.

Paulette Tanguy

Anne-Marie Tanguy

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