La revue RH&M - N°70 - Juillet 2018 - 8

Grand

ENTRETIEN
Nicole NOTAT
Présidente de VIGEO EIRIS

Propos recueillis par :
Edgard Added,
Directeur de la Revue RH&M

DRH, UNE MARCHE
DE PLUS VERS LE HAUT !...
Face à des turbulences énormes,
des incertitudes, des transformations majeures, les Conseils
d'Administration doivent-ils se
remettre en question ?
En tous cas, ils doivent prendre
en compte la mesure de l'accélération des responsabilités nouvelles qu'ils doivent assumer. La
Loi Sapin 2, par exemple, oblige
les Conseils à assurer la maîtrise
du risque de corruption dans
une logique « compliance ».
Sont impactés la Gouvernance,
les mécanismes de contrôle,
les Comités d'évaluation des
risques. Beaucoup d'entreprises
ont déjà des dispositifs en place

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qui vont devoir être revisités.
Autre exemple, celui de la loi
française sur le devoir de vigilance, en vigueur pour les entreprises d'au moins 5 000 salariés
et pour leurs filiales directes et
indirectes dont le siège social
est situé sur le territoire français. Elle stipule l'obligation
de mettre en place un plan de
mesures de « vigilance raisonnable » propre à identifier les
risques et à prévenir les atteintes
graves envers les droits humains
et les libertés fondamentales, la
santé et la sécurité des personnes
et l'environnement dans son périmètre d'action, celui de ses

filiales et de sa chaine d'approvisionnement. Une juridiction
compétente peut, à la demande
de toute personne justifiant d'un
intérêt à agir, enjoindre la société, le cas échéant sous astreinte,
de les respecter. Le Président
du tribunal, statuant en référé,
peut être saisi aux mêmes fins.
La « maison-mère » voit donc
ses responsabilités considérablement élargies en direction de ses
filiales et des relations qu'elle assure auprès de ses fournisseurs
et sous-traitants avec, en cas
de controverses ou de manquements, une dimension juridique
et financière à la clé.

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