La revue RH&M - N°68 - Janvier 2018 - 13

de faire évoluer notre stratégie
en fonction des évolutions de nos
clients, et de leurs usages du marché de la mobilité.
Par ailleurs, nous avons fait le
choix il y a un an environ, d'adapter l'organisation du groupe autour
de 5 Business Units (Cars, Vans &
Trucks, Low Cost, Mobility et International coverage) qui reflètent
notre stratégie de commercialisation et notre focus client.
Quelles sont vos ambitions
aujourd'hui ? Vous parlez
beaucoup de projection, c'est
intéressant parce que très peu
arrivent à se projeter, à faire
un peu de prospective. Mais à
côté de ça, vous dites qu'il faut
rester modeste.
Mon ambition est de faire de ce
Groupe un leader mondial des solutions de mobilité. Nous sommes le
leader de notre marché en Europe
et nous souhaitons renforcer cette
position de numéro 1 dans nos
activités et nos territoires. Renforcer signifie accroître, bien évidemment, notre chiffre d'affaires
mais surtout, accroître notre base
clients, notre niveau de service et
notre portefeuille de produits. La
digitalisation du parcours client via
le mobile est fondamentale pour
nous. Nous souhaitons également
renforcer notre position mondiale.
L'ensemble de ces priorités va nous
permettre de croître sur notre marché mais aussi sur celui des nouvelles mobilités.
Vous travaillez avec des
start-up ?
En 2014, nous avons fait l'acquisition d'une start up dans le secteur
de l'auto-partage, Ubeeqo. Nous
avons acquis, en mai dernier, une
participation minoritaire dans
SnapCar, une plateforme de peerto-peer hollandaise. Nous avons
investi dans cette entreprise en
raison de son potentiel de croissance mais aussi parce que cela

" Travailler avec des start up,

c'est une autre manière
de réfléchir l'expérience client,
d'accélérer sa stratégie, et
de permettre une nouvelle vision
pour l'ensemble du groupe. "
nous permet d'enrichir nos offres
de mobilité et de cibler de nouveaux profils de clients. Travailler
avec des start up, c'est une autre
manière de réfléchir l'expérience
client, d'accélérer sa stratégie, et
de permettre une nouvelle vision
pour l'ensemble du groupe
C'est un des objectifs, de changer les mentalités, la culture...
Le changement de culture est long.
Intégrer des structures très différentes, très innovantes entraîne un
nouveau modèle de management.
Aujourd'hui 85% de notre activité
reste la location de véhicules et
la majeure partie de nos équipes
travaille pour cette activité. Faire
cohabiter deux modèles différents
n'est pas forcément évident et
nécessite de l'écoute, du respect, de
la collaboration et de la pédagogie.
C'est le rôle de l'équipe de management de faire se rencontrer ces
deux mondes.
Dans le cadre de ces nouvelles
dispositions/transformations,
avez-vous constitué un nouvel
Execom. Comment, et en quoi
est-il original ou innovant en
matière de constitution ou de
fonctionnement ? Quel est son
rôle par rapport à ces transfor-

mations ?
Nous avions un Execom qui était
surtout organisé autour des fonctions centrales. Depuis un an, nous
avons décidé que l'Execom devait
avoir un rôle central dans la mise
en œuvre de la stratégie, avec une
combinaison top-down nourrie de
ce qui se passe dans nos différents
marchés. Cet Execom est construit
autour d'une très forte diversité
et regroupe les managers des
Business Units et des fonctions centrales opérationnelles (Secrétaire
Général, Ressources Humaines,
IT, finance, Digital et Marketing).
La fonction RH Groupe au sein de
l'Execom est importante pour moi
car elle est un maillon essentiel
dans le relais de la stratégie auprès
des managers mais également de
l'ensemble des collaborateurs.
Combien de personnes ?
Nous sommes douze. Je voulais
que les marchés soient représentés, reflétant bien la structure du
groupe. Nous avons 12 000 collaborateurs qui travaillent dans nos
1 900 stations, et l'Execom est très
opérationnel. Cela ne sert à rien de
n'avoir que des représentants de
fonctions centrales si on n'a pas
un bon relais de ce qui se passe sur
le terrain.

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