ParaMag - Hors Série Spécial Débutant 2016-2017 - 11

2) Se diriger : En piqué vertical, on se
dirige principalement par rotation des
épaules et inclinaison du buste. De légères rotations des épaules à gauche ou
à droite permettent de s'orienter dans la
direction souhaitée. De légères inclinaisons du buste vers l'avant ou l'arrière
permettent de varier l'angle de son piqué.
Ces mouvements d'épaules et de buste
sont amorcés par la tête dont le regard se

3) Sortir du piqué : On sort du piqué
en revenant à plat et toute personne
suffisamment expérimentée qui lit ses
lignes saura le faire sans davantage
d'explication. En revanche, il est important
d'être conscient de la vitesse
emmagasinée durant un piqué vertical
qui est de l'ordre des 300 km/h.
En revenant à plat, il faut quelques
secondes et plusieurs dizaines
de mètres pour absorber l'inertie du
piqué. Dans l'apprentissage, il faut vite
apprendre à ne pas rester au neutre
lorsque l'on revient à plat en sortant
du piqué. Il faut apprendre à maîtriser
l'inertie par sa propre volonté, en appuyant
sur l'air comme on appuierait sur la pédale
de frein. Pour ce faire, on descend les avantbras sous la ligne des épaules, on descend
un peu les genoux, on décambre
et on a la volonté de vouloir «écraser» l'air.

Le bon angle, toujours
Connaître et reconnaître ces deux types
de piqué décrits en pages précédentes
est un bagage important pour la pratique
du vol relatif. Il est tout aussi profitable

de disposer des deux techniques.
Comme dit en début d'article, adopter la
bonne trajectoire pour se diriger vers une
cible s'avère être autant une question de
sécurité que de stratégie.
Cette règle est la même quelle que soit la
cible à rejoindre. Autour d'un noyau de
deux ou trois personnes, d'un tandem
que l'on veut suivre à plusieurs,
d'un groupe de 10, 20, 40 personnes ou
d'une bien plus grosse formation,
il y a toujours une zone d'approche dans
laquelle rayonne un axe d'approche pour
chacun, un point d'entrée pour chacun
et de plus ou moins longues trajectoires
à couvrir pour y aboutir. En couvrant ces
trajectoires en piqué, les vitesses de
déplacement sont importantes. Sillonner
le ciel à l'aveuglette ou selon son bon
vouloir peut être facteur de collision.
Quand chacun est sur sa trajectoire,
il n'est pas sur celle d'un autre et la
sécurité est ainsi optimisée.

TECHNIQUE

1) S'engager dans le piqué vertical :
C'est un peu la grande question qui fait
barrage à l'expérimentation quand on n'a
pas la réponse. Il y a une différence
majeure entre le piqué-dérive et le piqué
vertical. En piqué-dérive ou piqué avec
incidence horizontale, les appuis du vent
relatif sont encore bien présents sur
toute la surface du corps. En piqué vertical, il faut plutôt avoir la volonté de pénétrer le vent relatif la tête la première.
Pour découvrir, l'idéal est de commencer
en piqué-dérive puis de basculer la tête
ainsi que le buste vers le bas pour entrer
dans ce vent relatif la tête la première.
Les bras le long du corps sont neutres et
les jambes se tendent naturellement de
façon relax, sans vouloir ni les serrer ni
les écarter. La clef pour s'engager dans
un piqué vertical est donc cette bascule
vers le bas pour pénétrer dans les filets
verticaux du vent relatif.

porte dans la direction où l'on veut aller.
En piqué vertical, la vitesse importante
demande de la douceur dans la réalisation des mouvements avec les épaules
ou le buste. Si les mouvements sont
brusques et amples, le piqueur se fera
«éjecter» de la configuration verticale
dans laquelle il se trouve.
Par conséquent, les mouvements
de la tête sont également légers
et le regard se porte en accentuant
la mobilité des yeux.

faire, le côté grisant du piqué vertical est
apprécié par les avertis, alors que les
néophytes éprouvent une certaine hésitation
à prendre une place dans un saut leur
demandant un piqué vertical concluant
pour une complétion rapide de la figure.
Trois facteurs entrent en considération
dans la découverte du piqué vertical :

Il en est de même pour la stratégie des
approches et des constructions des
figures. Lorsque tous les participants
respectent leur trajectoire respective,
ils peuvent se voir les uns les autres,
ne pas se gêner et respecter les règles
de priorité relatives à la réalisation
de ce type de saut.
En grande formation, les figures se
construisent par vagues qui se succèdent du centre de la figure jusqu'à l'extérieur. Afin de garantir une construction
saine, les personnes de chaque vague
doivent suivre (ne pas dépasser) ceux de
la vague qui précède, et cela de la sortie
d'avion jusqu'à l'appontage.

Croquis 2
Représentation d'un piqué avec incidence
horizontale appelé aussi piqué-dérive.
Cette technique s'impose lorsque l'angle de piqué,
qui se dessine de l'avion, jusqu'à la figure
est plutôt «plat».

11
Hors Série 2016-2017
paramag.fr

http://www.paramag.fr

ParaMag - Hors Série Spécial Débutant 2016-2017

Table des matières de la publication ParaMag - Hors Série Spécial Débutant 2016-2017