ParaMag - N°375 - Août 2018 - 49

Photos Aurélien Cadret

Étant gérant d'une société événementielle basée sur la pratique du rallye et
du raid, je disposais d'une structure
juridique pour pouvoir mettre quelque
chose en place, mais ce n'était que le
point de départ...
Car les obstacles à surmonter furent
nombreux ?
Oui bien sûr, notre pratique est atypique.
Il a ensuite fallu trouver une assurance
RC pour assurer du BASE jump, c'était
loin d'être gagné d'avance. Ça a été
laborieux, mais j'ai trouvé ! Une fois bouclée la partie juridique et responsabilité
civile, il fallait trouver un prestataire pour
la grue : une société de levage capable
et motivée pour me suivre sur un tel
événement, et avec un tarif abordable.

Là aussi ça n'a pas été simple : certains
m'ont envoyé balader, d'autres proposaient des tarifs exorbitants.
Quelles sont les difficultés pour mettre
en place une grue dans ce contexte ?
La première difficulté n'est pas technique, pour ces sociétés, mais juridique.
Comme on dit dans le jargon pour «lever
du personnel en dessous du crochet».
Dans le monde du travail, la juridiction
n'est pas très claire sur ce point, alors
vous imaginez pour se jeter volontairement dans le vide ! En cherchant bien,
j'ai rencontré les bonnes personnes, et
j'ai trouvé la société française de levage
MEDIACO, qui est devenue à la fois
prestataire et partenaire de l'événement.

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Août18:375
paramag.fr

Comment t'est venue l'idée d'organiser
ce boogie original ?
L'idée m'est venue de mes voyages à
l'étranger : il y a des événements un
peu partout dans le monde, mais pas
en France. Alors que notre pays est très
représentatif dans la communauté. J'ai
eu envie de faire évoluer les choses.
Plus exactement, je me suis inspiré d'un
événement organisé depuis 4 ans, en
Angleterre : le Blackpool AirgameZ.

PREMIÈRE

Tu es donc un de ces «piafeux»...
Avant d'aborder le sujet du PIAF Boogie, peux-tu nous dire quelques mots
sur toi et ta pratique ?
J'ai 33 ans, j'habite Bordeaux, marié et
deux enfants, j'ai débuté le parachutisme
d'avion il y a 13 ans et le BASE jump il
y a 6 ans. Je me suis mis à pratiquer
assidument en BASE et je totalise bientôt
900 sauts dans cette discipline, de 350
objets différents. Originaire de Corse, j'ai
débuté le parachutisme à Pujaut et mes
sauts d'avion, je les pratique essentiellement à Mimizan.
Pour ce qui est du BASE jump, j'ai une
pratique plus internationale : Norvège
(Heliboogie 2014), Moab (désert d'Utah,
États-Unis, 2016), Grèce (Zakynthos),
Arménie (festival de BASE depuis un
téléphérique) et aussi en Espagne, Italie,
etc.

>

francisé de BASE. En anglais, B.A.S.E.
se rapporte à Building, Antenna, Span,
Earth, des mots qui signifient en français
(mais dans un ordre différent) : Pont,
Immeuble, Antenne, Falaise. L'ordre des
mots est changé pour obtenir la prononciation «piaf», pour le jeu de mots avec
le piaf, l'oiseau. Nous sommes environ
400 BASE jumpers français et un groupe
Facebook a été créé sous le nom de
PIAF jump, d'où les «piafeux».
http://www.paramag.fr
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