ParaMag - N°373 - Juin 2018 - 54

SÉCURITÉ

Pour chaque caractéristique, Compare4
compare les quatre types de voiles sous
la forme de commentaires, illustrés de
vidéos contenant des images en vol et
des illustrations sous forme de tableaux.
Actuellement disponible seulement en
anglais, Compare4 est tout de même
compréhensible pour ceux qui ne parlent
pas la langue.

En dehors de la Spectre, qui reste à la
même place, on constate des différences diamétralement opposées
entre les trois autres modèles .
Cela donne une idée des différences
qui peuvent séparer les modèles d'une
catégorie à une autre !

Le facteur humain,
deuxième effet
pervers

Il existe un autre effet pervers, et celui-là
est bien plus viral, car il implique
l'utilisateur et sa nature humaine,
pas seulement la voile et ses
caractéristiques.
Dédric Hourde, représentant international
pour Performance Designs, totalise
plusieurs années d'expérience
et de contacts sur le terrain.

Juin18:373
paramag.fr

Source Performance Designs

Afin de montrer les différences qui
séparent parfois quatre modèles d'une
même marque dans une même catégorie,
nous avons choisi de vous montrer le
tableau comparatif de l'arc de recouvrement (diagramme 1) et celui de la réactivité aux commandes (diagramme 2).

«ils DEVAIENT», leur réponse était
«à cause du tableau»...
C'est pour cette raison que la réglementation doit être accompagnée de
mesures éducatives.»
Que ce soit pour aller plus avant dans
l'utilisation du Compare4 de Performance
Designs, ou tout simplement pour
obtenir des conseils sur les voiles de
la marque, n'hésitez pas à contacter
Dedric Hourdé : (33)6 63 48 08 27
dedric@performancedesigns.com
Si la réglementation évolue au fur et à
mesure que les performances des voiles
augmentent, les lois de l'aérodynamique
sont immuables et le sol reste toujours la
limite. Alors une dernière fois, avant de
descendre en taille de voile, posez-vous
donc ces cinq questions, pour être
certain que votre choix sera le bon !

Il nous rappelle ce qu'il avait déjà observé avec les tableaux et réglementations
précédentes, qui peuvent aussi pousser
certains utilisateurs à descendre de taille
de voile : «De par mon travail,
je rencontre régulièrement des pratiquants
qui désirent changer de voile, et j'ai pu
constater l'évolution de la façon dont le
tableau introduit en 2003 est perçu.
Là où il y a quelques années, le tableau
était une limite de taille minimum à ne
pas dépasser, les sautants, une fois
habitués à cette nouvelle réglementation,
ont commencé à le percevoir comme
une sorte de guide, puis un peu plus
tard encore, comme un objectif à
atteindre. Et le soir, au bar, si on avouait
utiliser une voile plus grosse que ce que
le tableau permettait, on était presque
regardé de travers ! On n'était pas cool...

Cinq bonnes
questions à se poser

Ces dernières années, cet effet pervers
était même pire : à de nombreuses
occasions, j'ai été approché par des
sautants m'expliquant qu'ils DEVAIENT
descendre de taille de voile.
Et quand je leur demandais pourquoi

Ai-je réellement besoin de descendre
en taille de voile ?
Au moment où un parachutiste se pose
cette question-là, sait-il précisément
pourquoi il souhaite descendre en taille
de voile ? La pire raison, quasi-

Nous avons démontré que le choix de
descendre en taille de voile impose une
réflexion qui va bien au-delà de la
réglementation. Pour mieux se diriger
vers la bonne décision, voici cinq bonnes
questions à se poser avant de descendre
en taille de voile.
Sur son blog Internet, en 2014, le fabricant Performance Designs a publié une
série de podcasts comportant des interviews de membres du PD Factory Team.
Ils vont nous apporter des réponses à la
plupart de ces questions.

Question 1.

Diagramme 1 (du haut)
Comparatif de l'arc de recouvrement, du plus court
(à gauche) au plus long (à droite), tel qu'il est
démontré dans l'outil Compare4 de Performance
Designs. L'arc de recouvrement est le temps et la
trajectoire nécessaires à la voile pour revenir à un
régime de vol normal après une action. Dans le
domaine du pilotage en survitesse, ce terme fait référence au temps nécessaire pour que la voile sorte
naturellement de sa survitesse, sans aucune action
de la part du pilote, et le moment où le pilote va solliciter sa voile pour l'aider à prendre une trajectoire
qui tangente le sol. Ce temps doit être long,
et le freinage souple.
Diagramme 2 (du bas)
Comparatif de la réactivité aux commandes,
de la plus graduelle (à gauche) à la plus rapide
(à droite), tel qu'elle est démontrée dans l'outil
Compare4 de Performance Designs.

inconsciente, serait de vouloir avoir
l'air cool sous une voile plus petite
et donc plus rapide, comme expliqué
précédemment par Dédric Hourdé.
Cette raison peut tout simplement aveugler
la personne qui n'a peut-être pas les
facultés ou l'expérience nécessaires
pour descendre en taille de voile.
Jason Moledzki (membre du PD
Factory Team), explique :
«Un parachutiste de loisir qui souhaite
descendre en taille de voile doit d'abord
prendre en considération différents
aspects : sa cadence de saut annuelle
- Cette cadence de sauts augmentera-t-elle ou se réduira-t-elle ? - Le type
de voile qu'il utilise - Le genre de sauts
qu'il fait le plus souvent - A-t-il des buts
précis ? - Souhaite-t-il réellement augmenter ses performances sous voile ?
Puis, la question finale serait : Est-ce que
descendre en taille de voile est vraiment
approprié à ce que je veux faire ?
Dans de nombreux cas, descendre
en taille de voile n'est pas la meilleure
option. Pour quelqu'un qui souhaite du
changement, le choix le plus judicieux

http://www.paramag.fr

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