ParaMag - N°372 - Mai 2018 - 54

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Il reste encore des aménagements à faire sur les extérieurs de la «maison des parachutistes»,
mais Isabelle Dhalluin, dit «Pocket», pilote du Caravan, et Olivier Renoux,
directeur technique de l'EFPLB, y ont rapidement pris leurs marques.
Photo Bruno Passe

là-dessus et on ne savait pas ce qui se
passerait ensuite, donc on ne pouvait
pas vraiment s'engager sur nos projets
de la saison 2018. Et les adhérents
étaient aussi dans l'incertitude.
C'est donc avec une immense joie,
et un peu de fierté quand même,
que nous leur avons annoncé la nouvelle.
Nous pouvons donc (pour au moins cinq
ans) continuer à porter haut les valeurs
qui nous animent et partager notre passion au sein de notre belle association !
Pourquoi cinq ans ?
C'est la durée de l'AOT. À nous de faire
en sorte que, dans cinq ans, le choix se
tourne naturellement vers notre association. C'est ainsi que, en plus des limitations horaires évoquées précédemment,
nous sommes tenus à certains devoirs,
tels que participer plus ouvertement à
la vie associative en nous ouvrant aux
écoles alentour, participer aux forums
d'associations, globalement, faire vivre
l'esprit associatif communal.
Quel est ton mot de la fin ?
C'est un immense «Merci» à toutes les
personnes qui nous ont aidés dans cette
épreuve (parce que c'en fut une) :
aux adhérents, aux salariés, aux
membres du comité, à notre fédération
et notre ligue, aux bénévoles, ...
Merci également à nos concurrents qui
ont su nous challenger sur des axes
d'amélioration de notre activité. Nous
sortons grandis de cette expérience,
plus motivés et déterminés que jamais.

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Et enfin, nous souhaitons également
féliciter le SIGAL pour son impartialité,
sa clairvoyance et sa compréhension des
valeurs de notre association. Nous voilà
donc en ordre de marche pour commencer cette belle saison qui s'annonce.
Fin avril-début mai, nous organisons
notre premier boogie de la saison,
l'édition Crem', sur le thème de la crémaillère, en rapport avec notre aména-

gement dans la nouvelle «maison des
parachutistes».

Épilogue

Afin que l'information sur les conditions
d'attribution de l'AOT parachutiste sur
l'aérodrome de Lille-Marcq soit complète, il convient de résumer la teneur
de l'autre candidature, concurrente
à l'EFP Lille Bondues.
Par Bruno Passe
Sur le papier, elle s'inscrivait sur la base
des conditions de participation et des
critères de sélection établis par le SIGAL,
à savoir :
n «affiliation, label et agrément auprès
d'une fédération française (FFA,
parachutisme...) et / ou Jeunesse &
Sports, Aviation civile...,
n capacité à accueillir des activités
manifestations et compétitions fédérales,
n intérêt sportif et pédagogique du
projet ou intérêt de l'activité connexe
à la pratique des sports aéronautiques
proposée, adéquation du projet
avec la volonté du SIGAL de développer
les activités de loisirs et labels /
agréments (60%),
n modalités de gestion et organisation
proposée par le candidat (20%),
n capacité humaine et administrative
potentielle pour la mise en œuvre du
projet sportif ou de l'activité connexe
à la pratique des sports aéronautiques
proposée, garantie financière (20%)».
Rien d'étonnant à cela, parmi les
cosignataires de cette candidature se
trouvaient : un gérant d'une zone de sauts
voisine (non agréée FFP) et propriétaire
d'une flotte d'avions largueurs (dont
deux Pilatus et deux Cessna Caravan),
deux copropriétaires et codirigeants
d'une grosse soufflerie voisine,
une ex-salariée de l'EFP Lille Bondues,
deux ex-membres du bureau directeur
de l'EFP Lille Bondues.
Ils avaient donc toutes les informations
et les compétences nécessaires à l'élaboration d'un dossier cohérent.

En France, la pratique du parachutisme
est très souvent dépendante de l'attribution d'un AOT (voir aussi dans cette
édition l'article «Réflexions de l'iconoclaste sur le renouvellement d'AOT»).
Sur certains endroits, la zone des parachutistes est simplement mitoyenne à
l'aérodrome, ce sont alors les conditions
d'accès qui peuvent être contraignantes.
Par exemple, ce fut le cas, à une certaine époque, à Chambéry.
Pour bien comprendre ce qui s'est passé
ces derniers mois, sur l'aérodrome de
Lille-Marcq en particulier, et ce qui se
passe, ou pourrait se passer globalement en France en termes d'AOT sur les
aérodromes de loisir, il faut remonter plusieurs années en arrière, à une époque
où le désengagement de l'État en ce qui
concerne ces aérodromes n'était déjà
pas du meilleur augure.
Au début des années 2000, l'État,
par mutation domaniale, a transféré les
terrains et infrastructures dont il était
propriétaire à toute collectivité territoriale qui se portait volontaire. Certaines
régions se sont retrouvées gestionnaires
de 15 à 20 aérodromes dont la gestion
nécessitait de trouver des financements.
La vigilance des usagers était de rigueur
sur les mouvements administratifs
concernant leur aérodrome et l'évolution
de leur activité, sous peine de se voir
supprimer des sites de pratique sportive.
Cette réforme, lancée par le gouvernement, impliquait le désengagement
de la D.G.A.C. et risquait de provoquer
la fermeture ou le déménagement de
certaines écoles. C'est ce qui est arrivé
au centre de parachutisme de Colmar,
qui fut contraint de fermer.
C'est ainsi qu'en 2004, nous écrivions
déjà dans ParaMag : «Certaines collectivités préféreront certainement installer
des zones industrielles ou commerciales
sur ces terrains pour les rendre
«exploitables.» C'est exactement ce
qui s'est passé sur l'aérodrome
de Lille-Marcq.
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