ParaMag - N°372 - Mai 2018 - 28

SOUFFLERIE

ON'AIR,
LE SOUFFLE
ATTENDU !
Par Patrick Passe

On'Air

La soufflerie On'Air a rouvert ses portes
au public en début d'année, après de long
mois d'expertises, de travaux et de
maintenance. «Tous les tests réalisés avec
les nouvelles machines sont un succès.
Nous rouvrons donc notre activité avec de
nouveaux ventilateurs qui assurent qualité
de l'air, puissance et sécurité, permettant
ainsi à chacun de voler de façon
exceptionnelle.» déclaraient les dirigeants
de On'Air dans un communiqué.
Quatre mois après la réouverture,
ParaMag est allé rendre visite à On'Air.

Au cœur des Hautes-Alpes, sur l'aérodrome de Gap Tallard, la soufflerie On'Air
avait ouvert initialement ses portes
en juin 2016. Mené par Patrick, Élisa,
Isabelle Bergouignan et Julien Briquez,
ce projet familial avait suscité un vif intérêt
sur le plan régional, départemental,
et bien au-delà, durant son élaboration
et au fil de ses premiers mois d'activité.
En plus d'offrir une vitesse qu'exigent
les flyers les plus affûtés, On'Air avait
pour objectif d'être une soufflerie d'un
concept nouveau, basé sur une ouverture visuelle vers l'extérieur, avec tout
ce qui fait le charme des Hautes-Alpes
(paysage, lumière, ensoleillement).
Si ce dernier point s'avère être immédiatement une grande réussite, les initiateurs du projet n'ont pas tardé à faire la
grimace en constatant dès l'ouverture le
manque de puissance qui se dégageait
des six ventilateurs mis en place par le
constructeur initial.

Mai18:372
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Ce souffle était suffisant pour les vols
d'initiation et l'évolution à plat, mais trop
faible pour les freeflyers et le vol dynamique. La vitesse ne correspondait pas
à celle spécifiée sur le cahier des
charges. Puis, en novembre 2016,
une panne moteur s'est présentée
d'abord comme un méchant coup du
sort pour On'Air. Mais l'avenir dira qu'elle
fut en fait le virage pour une continuité
positive de cette belle entreprise.

Amoureux des Hautes-Alpes, l'un des
plus beaux départements de France,
les initiateurs du projet On'Air avaient
également à cœur que leur soufflerie soit
un produit 100% français.
Toute leur volonté allait dans ce sens.
Mais, en ce qui concerne les ventilateurs, ils furent contraints de constater
que ceux du constructeur initial ne répondaient pas aux impératifs inscrits noir
sur blanc dans le cahier des charges,
c'est-à-dire une vitesse flirtant avec les
270 km/h.
Cette panne moteur, qui survint à l'issue
de cinq mois d'activité, allait permettre
de tout reconsidérer.

Les Bergouignan et Julien Briquez
avaient alors deux alternatives :
1) Faire réparer et repartir avec des
moteurs trop faibles, puis en payer
certainement les conséquences,
à terme, face à une concurrence
croissante dans le domaine,
2) réinvestir encore dans de nouveaux
ensembles moteur-ventilateur sans
attendre que l'affaire soit close sur le
plan juridique.
Leur choix fut de prendre le taureau par
les cornes, d'oublier la bonne intention
d'un concept 100% français, d'extraire
les six moteurs-ventilateurs initiaux qui
se présentaient comme une carie dans

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