ParaMag - N°370 - Mars 2018 - 57

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MATÉRIEL
Photos ci-dessus
Les premiers sauts d'essais réalisés en 1993 par Éric Fradet, à Gap. Les résultats étaient concluants
en termes de limitation du taux d'abaissement durant l'ouverture du secours.
Photo Werner Norenberg

(libération extraction secours).
En 1998, le L.E.S. était commercialisé
sur le sac-harnais Advance.
À cause des problèmes de certification
de l'époque, de l'absence de plieurs
professionnels de secours, du fait que le
Collins Lanyard n'existait pas encore et
que les voilures principales n'étaient pas
aussi radicales, on peut considérer que
le L.E.S. est arrivé trop tôt sur le marché.
Ce ne fût pas un succès commercial.
Ce n'est que quelques années plus tard,
suite au rapprochement entre Éric Fradet et l'américain Bill Booth (fondateur
de Relative Workshop, fabricant
des premiers sac-harnais Vector),
que le Skyhook a été commercialisé.
En 2002, ils ont redessiné la forme du
Skyhook en faisant évoluer le système
de connexion par aiguilles, conçu au
départ par Éric Fradet, vers un système
d'«hameçon» aboutissant à une pièce
mécanique en forme de crochet
(le fameux «hook», en anglais).

Initialement pensé pour le B.A.S.E.
jump, puis pour le tandem, il est apparu
que le Skyhook est très efficace dans
ces cas de figure :
n collision entre deux parachutistes
sous voilure : le risque de collision croît
sur les terrains de plus en plus fréquentés, exigeant alors une mise en action
rapide du secours.
n incident d'autorotation sous voilure
rapide : l'importante accélération du
taux de chute et la vitesse circulaire
provoquent une forte déstabilisation du
corps du parachutiste, au moment de
la libération. Comme expliqué au début
de l'article, dans ces conditions, la mise
en œuvre automatique du secours par
les systèmes Stevens ou L.O.R. présente
alors un fort risque d'interférence durant
la séquence ouverture.
Les tests effectués avec le Skyhook ont
montré que l'autorotation et la vitesse
sont mises à profit car la force du vent
relatif accélère directement l'ouverture
du secours, via la voile principale.

Globalement, les performances de plus
en plus élevées des voilures principales,
avec des plages de vitesse et des taux
de chute importants, ont modifié la pratique et les marges de sécurité. Dans ce
contexte, aux yeux de certains parachutistes confirmés, le Skyhook a donné un
regain d'intérêt envers le système R.S.L.
Parmi les pays frontaliers à la France,
en Belgique et à Empuriabrava, en
Espagne, l'emport d'un A.A.D. est obligatoire pour les parachutistes confirmés.
Il ne l'est pas en Suisse, mais fortement
recommandé. En Allemagne, les A.A.D.
ne sont en principe pas obligatoires pour
les confirmés, mais ils le sont pour tous
les instructeurs A.F.F. et lors de sauts de
démonstration sur les zones habitées.
Dans la pratique, la plupart des DZ allemandes imposent dans leur règlement
intérieur l'emport d'un A.A.D.
Comme dans la plupart de ces pays
frontaliers, en France les parachutistes
n'ont certes plus aujourd'hui la liberté de
choix en ce qui concerne l'emport d'un
A.A.D. : il est obligatoire. Le choix d'utiliser ou pas un R.S.L. fait encore partie
d'un espace de liberté de plus en plus
restreint pour les parachutistes : autant
utiliser cette liberté à bon escient. Nous
espérons que cet article y contribuera. n

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Mars18:370
paramag.fr

Ce crochet est capable de répondre à
cette équation : tenir connecté le P.O.D.
de réserve à la voilure principale lors
d'un cas de libération, et savoir se déconnecter en restant inopérant
en cas de secours «sec».

Entre temps, l'apparition du Collins
Lanyard (qui, rappelons-le, libère les
élévateurs de gauche si les élévateurs de
droite se libèrent prématurément pour
une quelconque raison) a rendu possible
l'emploi du Skyhook en sécurité.

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