ParaMag - N°368 - Janvier 2018 - 39

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Zach Lewis

DÉMONSTRATION

Photo du haut à gauche
Le célèbre relativeur et cascadeur américain
BJ Worth, entouré de la délégation française :
Eliott Lesimple (à gauche), Paméla Lissajoux
et Christine Malnis.
Photo du haut à droite
Une fois posés, il fallait aux parachutistes pas
moins de 20, voire 30 minutes pour certains,
pour parcourir les 200m vers l'espace de pliage.

Et enﬁn c'est à notre tour, la «Wuhan
Clan» embarque et nous présentons
notre étoile à cinq branches pendant
plus de cinq secondes dans le ciel
chinois. Nous attendions tous la clé
pour envoyer le second point briefé,
mais Milko décida de ne pas l'envoyer,
dans un souci de clarté et aﬁn que le
public puisse bien admirer cette ﬁgure.
Également, aﬁn de rendre les sauts plus
«visibles» pour le public, un fumigène
était allumé à bord de chaque avion,
accroché aux jambes des ﬂotteurs,
cela permettait au public de suivre les
avions des yeux au moment du largage
et de suivre la formation du début
à la ﬁn du saut.
Et notre plus grande surprise fut alors,
une fois voile ouverte, cette foule gigantesque, au-dessous, qui hurlait et applaudissait. De retour au sol, nous étions
comme des «rock stars» et il nous a fallu
pas moins de 20, voire 30 minutes pour
certains, pour parcourir les 200m
qui nous séparaient de l'espace de
pliage. Photos, serrages de mains,
interviews télé,....

cinq personnes, autour. La première
tentative est ratée, l'un des performers
passe sous la formation. C'est lors du
troisième jour que nous réalisons ce programme à la perfection, un saut magniﬁque et techniquement très juste, avec
notamment des avions bien calés et des
parachutistes ravis de donner le meilleur
pour un public chinois hors norme et
probablement enivré par l'excellente
ambiance qui règne dans l'équipe.
Dernier jour de l'événement, il y a un
peu moins de spectateurs et l'organisation nous demande d'organiser une petite compétition aﬁn d'établir un podium
pour la cérémonie de clôture. Solly Williams décide alors de reprendre les trois
équipes de 15 personnes du premier
jour avec pour objectif de cette compétition en une seule manche d'écrire W.F.E.
(World Fly-in Expo). C'est ainsi que
chaque équipe a réalisé les trois points
pour un dernier saut dans le ciel chinois.
Trois équipes, trois places sur le podium,
Paméla, Christine et moi étions chacun
dans une équipe, nous ramenons donc
en France les trois médailles !
Nous garderons longtemps en mémoire
le public chinois, qui, ne voyant que

rarement des étrangers effectuer de
telles prouesses à leurs yeux, nous a
acclamés comme des «stars». Nous
avons vécu quatre jours à faire l'objet
de milliers de clichés, et à avoir presque
besoin de gardes du corps, tellement le
public était impressionné et désireux de
nous accoler ou nous prendre en photo.
Le parachutisme en Chine n'est pas
encore très répandu. Les Chinois
connaissent essentiellement la P.A.,
discipline dans laquelle ils excellent.
Les autres disciplines sont encore à
conquérir. Mais nous le savons tous,
les Chinois apprennent vite...
En attendant, nous détenons, à ce jour,
le record chinois de grande formation.
De beaux VR45 effectués dans le ciel de
Wuhan. Le tout cumulé à une aventure
humaine extraordinaire, une aventure
riche par la grandeur et la beauté de
l'événement, mais aussi par la conﬁance
et la complicité qui s'est installée dans
notre groupe de 45 parachutistes issus
du monde entier
Sans la ﬁabilité de ce groupe, rien
n'aurait été pareil, nous étions une famille,
une véritable équipe... le Wuhan Clan. ■

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Janvier18:368
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Le lendemain, nous tentons le deuxième
point, une base à 25 entourée de cinq
autres étoiles. Il est réussi et les coachs
décident de nous présenter leur projet
'secret' : réaliser le drapeau chinois
dans son intégralité, une étoile à cinq
branches et quatre petites étoiles de

SPOT Images

Photo ci-contre
Pour les sauts de démonstration, certains parachutistes chinois emportaient de quatre à six kilos de
matériel pyrotechnique à chaque jambe.
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