ParaMag - N°367 - Décembre 2017 - 52

Louis Baconnier

PORTRAIT

Photo ci-contre en haut
En activité sur diverses structures para-pros, Louis
suit les évolutions techniques de la pratique biplace,
comme la prise de vue embarquée avec perche,
dont est extraite cette photo prise récemment durant
un saut au Havre, chez Abeille Parachutisme.
Photo ci-contre en bas
Après le saut réussi sur le parvis du mont SaintMichel, le 30 septembre 2017, Louis Baconnier
reçoit diplôme et trophée, aux côtés de trois autres
membres du staff d'Abeille Parachutisme
(de gauche à droite) : Sophie Le Moal,
Lionel Sonnier et Pierre Lhopitallier.

Louis avait un «vrai métier» durant la
semaine, il était dessinateur industriel
puis technico-commercial.
«J'avais déjà passé mon brevet de
parachutiste professionnel en 1977,
mais dans un esprit de loisirs.

C'est ainsi qu'il s'est mis à la prise de
vue embarquée, que ce soit sur la main,
il y a déjà quelques années, ou plus
récemment avec les perches.

Ma première motivation était alors de
pouvoir participer à des stages de saut
en haute altitude, par exemple à Biscarosse, et de participer aux meetings
nationaux de l'Armée de l'air, durant
lesquels nous faisions des démonstrations
de voile contact. Le brevet de parachutiste professionnel permettait également
de sauter avec du matériel autorisé
d'emploi dans son pays d'origine, mais
non autorisé en France. Il s'agissait
essentiellement de matériel américain,
très prisé à l'époque, mais en principe
pas utilisable partout en légalité.»

«Je ne saute pas avec une grosse
cadence, comme les plus jeunes. Mon
objectif maintenant c'est essentiellement
la satisfaction du passager, le volume de
sauts et le bénéfice encaissé à la fin de
l'année ne sont pas ma priorité.
Attention, je ne dis pas que ce n'est pas
bien de faire du volume, au contraire, les
conditions actuelles font que ça devient
indispensable pour pouvoir vivre convenablement de cette activité.

En 1991, Louis a quitté la région
parisienne pour se rapprocher de la
montagne, près de Grenoble. C'est là
où il a pris sa retraite, en 2000.
«On sautait quelques week-ends par an
à Annemasse, en séance para-pro avec
un Twin Otter, c'était sympa. J'ai sauté
un moment aussi à Chambéry et puis
il n'a plus été possible pour les para-pros
non licenciés de sauter dans les centres
FFP, la mixité n'était pas à l'ordre du jour !»

Décembre17:367
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«Actuellement, je saute chez les collègues en structures commerciales, au
Havre, chez Pierre Lhopitallier, Abeille
Parachutisme, à Vesoul, chez Erich
Nehls, Parachutisme 70 (qui possède le
dernier Cessna 185 à larguer des paras
en France !), chez Bernard Cétier, Ciel
d'Aventure en région lyonnaise.
J'ai aussi sauté à Quiberon, à La
Rochelle, des endroits magnifiques.»
En activité sur diverses structures
para-pros, Louis suit les évolutions
techniques de la pratique biplace.

Louis Baconnier totalise environ 4500
sauts dont un peu plus de 2000 en
biplace. Cela peut sembler peu de nos
jours, et ça l'est, mais pour lui le
Vincent M.

Louis connaît bien ce sujet : instructeur
para-pro depuis 1997, il est un des
membres fondateurs du GPPCT,
groupement des parachutistes professionnels et des cadres techniques,
une association créée en 1980 et dont
l'actuel SNPP, syndicat national des
parachutistes professionnels,
fondé en 1991, est l'héritier.

Alors je peux dire que j'ai de la chance :
je pratique à mon rythme, et les dirigeants sont plutôt sympas avec moi.
On ne m'envoie pas les gros,
sauf lorsqu'il y a beaucoup de vent !
Sinon je recule... (rires...)»

parachutisme reste avant tout une
passion, et du plaisir partagé.
«Une de mes plus grandes satisfactions,
c'est d'avoir pu faire découvrir la chute
libre à mes cinq petits-enfants. Le plus
impatient a eu du mal à attendre d'avoir
la taille minimum pour entrer dans le
harnais biplace, et surtout pour ne
pas en sortir (rires...). J'étais obligé
de lui montrer et de lui expliquer :
«Regarde, tu es encore trop petit,
c'est que je ne veux pas te perdre, moi !
Une fois qu'il a pu enfin faire son
premier saut, il a voulu recommencer,
et recommencer encore.
Nous avons fait cinq sauts ensemble.
Ensuite, lorsqu'il a été en âge, il a effectué une formation PAC complète chez
OJB, à Mimizan.»
La relève est assurée, dit-on généralement dans de telles circonstances.
Certes, mais comme le montre cette
photo, prise récemment à l'intérieur
du mont Saint-Michel, notre doyen
croque encore le parachutisme
à pleines dents ! ■

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