ParaMag - N°366 - Novembre 2017 - 51

Vincent M.

C'est «boogie»,
à Caen !

SPÉCIAL ST-MICHEL

Les reconstituants sont largués à 500 mètres de
hauteur avec des parachutes hémisphériques,
et des tenues d'époque. Pour cette Saint-Michel
2017, ils ont effectivement constitué la seule
présence kaki dans le ciel du mont Saint-Michel.
Photo Vincent M.

En ce samedi 30 septembre, en fin de
matinée à Caen, une fois le premier
avion d'automatique parti en direction
du mont Saint-Michel, il restait encore
une centaine de parachutistes, plus les
accompagnants, à attendre leur tour de
monter dans le DC-3
Les six rotations devaient théoriquement
se dérouler d'affilée entre 10 h et 16 h, le
trajet aller et retour de l'avion entre Caen
et le Mont prenant environ une heure,
comprenant le largage en deux passages
(pour alléger le trafic sous voile)
sur le Mont.
Lorsqu'un premier retard commença à
se faire ressentir, le DC-3 étant arrivé
une grosse heure plus tard que prévu, la
sympathique petite brasserie en bordure
de l'aérodrome fut rapidement prise
d'assaut. C'est que l'heure du déjeuner
approchait...
Malgré ce premier retard, l'ambiance
restait bon enfant à Caen. Les parachutistes qui avaient des accompagnateurs les attendant sur place, au mont
Saint-Michel, recevaient de bonnes
nouvelles : la météo se maintenait favorablement et le public était curieux des
premiers largages d'automatiques.

Il y avait aussi une petite délégation de
trois Anglais (voir encart «Témoignage
anglais), une autre délégation plus
importante avec douze membres de
l'APPN-EDCL (associations parachutistes de la Police nationale, co-dirigées
par Christophe Gérard, Pierre Bedin et
Rodolphe Minet), quelques parachutistes professionnels de la société Abeille
Parachutisme, basée au Havre.
Plusieurs générations étaient présentes,
la plus jeune participante, Blandine
Carré, a 21 ans et ...nous tairons l'âge
des plus anciens ! Finalement, dans
cette centaine de personnes, il y avait
des échantillons très variés de la
population parachutiste française.

Désir et doute

De retour de la troisième rotation de
«reconstituants», le DC-3 s'est garé de
l'autre côté de l'aéroport, pour faire le
plein de carburant, ce qui n'était pas
prévu. Patrick Carré a rejoint l'assemblée des paras pour finir de préparer la
dernière série de largages pour les trois
dernières rotations.
Le groupe du premier avion à partir
après le plein était appelé à l'embarquement, tout excité. Il y restera près de
trois quarts d'heure, à observer le DC-3
restant immobile sur le tarmac, tout en
assistant en direct aux tractations téléphoniques entre Patrick et l'équipage.
Des brides de conversations,
il apparaissait que ce n'était pas gagné,
les pilotes évoquant une heure trop

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Novembre17:366
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Ce retard avait un côté positif, après tout
il n'y avait qu'un seul saut à faire dans la
journée et il donnait un temps à certains
pour des retrouvailles, et à d'autres pour
faire connaissance. Avec la soixantaine
de «reconstituants», une cinquantaine
de civils, pros et sportifs étaient
réunis : des pratiquants dans diverses
disciplines sportives (relativeurs,
freeflyeurs et même un wingsuiter),

venant de toutes régions de France
(Marseille, Pau, Lens, Lyon, Grenoble,
Paris, etc.).

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