ParaMag - N°366 - Novembre 2017 - 50

SPÉCIAL ST-MICHEL

Photo du haut
À Caen, embarquement mixte, chuteurs et reconstituants, dans le DC-3 : Yannick Denot
et Mathias Augendre envoient les selfies.
Photo Mathias Augendre
Photo du bas
La délégation des douze membres de l'APPN-EDCL.
Photo APPN-EDCL

reconstituants») ont commencé à mettre
en place des largages de démonstration, dans les herbus. Là où sont aussi
larguées habituellement les troupes
militaires pour la Saint-Michel.
Le crédo de ces associations de
parachutistes civils, qui se regroupent
et s'entraînent à sauter avec des
reproductions du matériel et des tenues
d'époque, est de réaliser des sauts en
parachute hémisphérique, sur les hauts
lieux de parachutages militaires,
un peu partout dans le monde.
Preuve que ce phénomène, apparu en
France en 2011, se porte bien : trois
Dakota d'environ 20 places se sont
remplis d'un coup d'un seul, sans
aucune publicité, et à environ 200 euros
le saut en automatique à 500 mètres !
Et avec en prime un autre groupe
d'Italiens, du même genre, et qui remplissent la moitié d'un quatrième DC-3.
Ces associations ont fait appel à Patrick
Carré, un parachutiste professionnel
français basé en Normandie, qui organise régulièrement, et généralement au
mois de juin, des sauts de démonstration
sur les plages du Débarquement,
lors des commémorations du Jour-J.
C'est de là qu'est venue l'organisation
mixte d'un autre largage de démonstration,
en parallèle des automatiques, et avec
des chuteurs civils, devant l'esplanade.
Le maire du Mont Saint-Michel et
l'association locale ont approuvé l'idée
de ces sauts effectués en mémoire
des parachutistes ayant sauté lors du
débarquement allié, tout en célébrant la
Saint-Michel.

Et c'est ainsi que trois autres Dakota
supplémentaires se sont remplis très
vite, en seulement deux semaines après
l'annonce officielle de la démonstration.

Témoignage anglais

Paul French est un parachutiste anglais, habitué des sauts de commémoration
en Normandie et des rencontres POP'S, y compris en France.
«L'occasion de sauter d'un avion emblématique, comme un DC3, ne vient pas
très souvent. Lorsqu'une invitation a été reçue de Patrick Carré, trois parachutistes britanniques, moi-même, Neill Plummer et Wayne Collier, avons saisi la
chance. Patrick organise souvent des sauts sur les plages du Débarquement
en Normandie, mais cette occasion était encore plus spéciale, le jour de la
fête de Saint-Michel, au mont Saint-Michel. Nous avons choisi d'atterrir dans
le sable, ne souhaitant pas risquer un atterrissage sur le béton. Nous sommes
très reconnaissants envers Patrick Carré pour avoir organisé l'événement.»

APPN-EDCL

Novembre17:366
paramag.fr

Leur seule demande était simplement
que cinq drapeaux soient déployés sous
voile : américain, anglais, canadien,
français et normand. Et que les parachutistes se posent avec précision dans
une zone de 50x60 mètres dégagée au
milieu du public, au pied des remparts,
sur l'esplanade. Avec du dégagement
possible autour du Mont, plus l'autre
zone dans les herbus, à 600 mètres du
Mont, ce saut restait facilement accessible à des parachutistes confirmés.

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