ParaMag - N°365 - Octobre 2017 - 52

FLASH-BACK

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En 1998, pas de gros porteur, mais les chuteurs assis s'en moquent !
Avec leurs combinaisons ailées, ils réussissent une première mondiale :
une formation à 14. Record non officiel bien sûr, et pour cause :
chaque participant a signé une sorte de charte afin que la performance
ne soit reconnue par aucune entité, en dehors de la leur...
Des ailés zélés, et un peu fêlés !
Photo Stéphane Doublet.

Encore et toujours
des boogies en Europe

Comme tout événement populaire, le boogie répond
aussi à un certain phénomène de mode. Après l'arrêt
des «boogies de Vichy», un nouveau type d'événements
a vu le jour en France, et plus précisément en 2005 à
Gap-Tallard : le Vector Festival. À cette époque, le CERPS
réalisait une moyenne de 50.000 sauts par an.
Sous l'intendance de son directeur Marc Chardavoine,
le centre a créé cet événement d'un nouveau genre pour
démontrer qu'il avait aussi à offrir du parachutisme de loisir, convivial et festif. Avec l'aide du célèbre constructeur
de sac-harnais américain, la mayonnaise a pris,
et là aussi pour dix ans !
Le Vector Festival fut organisé à quatre reprises à
Gap-Tallard. Dès la première édition, l'événement connut
un vif succès, surtout auprès de la population «freefly»
à laquelle on promettait un gros débit de sauts encadrés
par un large panel de load organisers. Après la belle
époque de Gap-Tallard, il fallait du changement, le Festival
se devait de bouger en Europe. Skydive Empuriabara
devint la nouvelle terre d'accueil du Vector Festival, et
pour deux ans. Puis, pour deux ans également, ce fut le
centre parachutiste de Prostejov, en République tchèque,
qui organisa le Vector Festival efficacement. La dernière
édition française du Vector Festival fut celle du huitième
anniversaire, à Chalon, une des meilleures, avec 450
participants et 9000 sauts, c'était en 2013.

Octobre17:365
paramag.fr

En Suisse, un autre événement de caractère a vu le jour
en 2001 : le Mountain Gravity. Lui aussi s'inscrit dans
la durée, car il a lieu chaque année (sauf une fois,
en 2014), même si le volume de sauts est moindre,
ne dépassant pas les 4000. «Ce n'est pas un boogie,
c'est un Gravity» tel était le slogan utilisé au début de
l'événement par la famille Jotti. Le Mountain Gravity a
su s'affirmer et affiner son caractère particulier,
au charme typiquement suisse, sur l'aérodrome d'Ambri.

Les montagnes toutes proches permettent notamment
d'y pratiquer le «mountain swooping».
Plus au nord, en juillet, il y a le Flanders Boogie de
Moorsele, en Belgique. Pour son grand boogie annuel,
en rassemblant ses avions, Skydive Flanders met en place
quatre Cessna Caravan provenant de ses trois drop zones.
Avec plus de 400 participants et plus ou moins 7000 sauts,
en fonction de la météo, c'est un boogie de bonne taille.
Depuis deux ans, Paris Jump à Saint Florentin parvient à
organiser des rassemblements avec deux avions, mais ils
sont plutôt axés sur le thème des records en grande formation. Les dirigeants font le choix d'augmenter progressivement la capacité des avions en vol de patrouille.
Ce petit tour d'horizon européen n'est pas exhaustif
et le boogie se conjugue partout, Beach boogie, Paradize
boogie, Picnic boogie, Funshine boogie, etc., et à tous les
temps : boogie de Printemps, boogie de Noël,
Halloween boogie, etc.
«Boogie is not dead* !» était-il écrit dans le ParaMag
d'août dernier, à l'occasion de la deuxième édition du
Burning Spring organisé par Babylon à Empuriabrava,
en Espagne. La capacité avions était composée d'un
Beach, un Pilatus et un Twin Otter, et même si le centre
Skydive Empuriabrava y gardait un certain volume pour ses
tandems, c'est bien dans l'esprit «boogie» que Babylon
a imaginé et réalisé, par ses propres moyens et avec
succès, cet événement.
Il en va de même pour OJB et son désormais traditionnel Sunshine Boogie de Mimizan, en août, qui totalise
généralement 3500 sauts (voir brève dans cette édition).
Même s'il n'existe pas de critères précis pour définir un
boogie en termes de nombre de sauts d'avions et de
participants, il semble bien qu'OJB Parachutisme soit
actuellement la seule entité à perpétuer dans le temps un
boogie de bonne taille en France.
«Boogie is not dead ?» In France..., almost** !
(**) Le boogie n'est pas mort ! (*) En France..., presque !

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