ParaMag - N°365 - Octobre 2017 - 32

BOOGIE

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LOST PRAIRIE BOOGIE
Meadow Peak Skydiving - Montana
Le Lost Prairie Boogie se déroule au
milieu de nul part, il n'y a pas de ville,
pas de magasins ni d'hôtels, juste
quelques chalets à louer et un seul
restaurant à cinq kilomètres.
La drop zone est toute simple, avec des
installations provisoires qui sont installées pour le boogie. Les camping-cars
et les tentes sont rassemblés sur la
même zone, comme un village.
Il n'y a pas d'animation nocturne ni de
concert, mais durant une soirée, les
participants sont invités à aller visiter les
différents campements, pour se rencontrer. L'ambiance est très généreuse,
il y a toujours une place pour les invités,
pour l'apéro ou même le diner.
Les moyens aériens sont fournis par
Skydive Arizona, et il y a ce qu'il faut :
trois Twin-Otter, un Skyvan et un DC-3.
Une partie du staff d'Eloy est également
présent pour manager et mettre en
œuvre ces moyens aériens. Beaucoup
des load organisers viennent aussi de
Skydive Arizona.

Octobre17:365
paramag.fr

32

Habituellement le Montana est bien vert
et très joli, mais cette année c'était très
sec et la visibilité était réduite à cause
des fumées. Toutes les images où l'on
peut voir du ciel bleu sont prises soit
vers le haut ou soit très tôt durant la
chute libre. Il y a eu beaucoup d'incendies durant cette période.» N.d.l.r. Les
feux ont fait rage dans le Montana cet
été, avec des températures proches des
records, du vent, et un temps sec.
Début septembre, c'est une grande
partie de l'ouest américain qui était en
proie à de violents incendies, entraînant des évacuations dans les États de
Washington et de Los Angeles. L'état
d'urgence a été déclaré dans le Montana
et le Washington.

Un peu d'histoire

Le boogie trouve son origine en 1967
sur l'aéroport de Kalispell Montana,
dans un regroupement de parachutistes
utilisant de vieux équipements militaires.
Le groupe a ensuite déménagé sur une
autre zone, à 40 miles de Kalispell, pour
s'éloigner de la ville et avoir la liberté
de sauter sans interruption. Une piste
d'atterrissage privée, appartenant à un
groupe d'actionnaires, a été construite
uniquement pour le parachutisme.
En 2010, lorsque les parachutistes n'ont
plus été autorisés à utiliser les propriétés
adjacentes comme zone d'atterrissage,
Wayne Cross, dirigeant de Meadow Peak
Skydiving, a acheté 40 hectares de terrain à côté de la piste. Cela a permis de
garder la drop zone fonctionnelle, que ce
soit pour accueillir des grands groupes
durant le boogie, mais également pour
avoir une grande zone d'atterrissage
pour les élèves.
C'est aussi la drop zone d'attache de
B.J. Worth, le célèbre cascadeur-parachutiste américain et fondateur de la
World Team, qui organisa de nombreux
records VR en grande formation.

Au Lost Prairie Boogie, on retrouve
l'ambiance Freak Brothers : on peut
sauter tout nu, se marier dans le DC-3,
sauter avec son vieux parachute rond
ou larguer en chute les cendres d'un
ami décédé. Norman Kent commente
ses photos.

Le mariage
dans le DC-3

(photos ci-contre en bas)
«Le marié est Jeff Asbach, il a épousé
Toni et la cérémonie était assurée par
Mad John Dobleman. Pour ceux qui
l'ont remarquée, la zone sombre autour
de ses yeux correspond au masque
de super héros qui était peint
sous ses lunettes (!).
La cérémonie devait se dérouler dans le
DC-3, durant la montée en altitude, mais
l'avion est tombé en panne. Ils ont donc
gardé l'idée de base, mais au sol.
Et puis ils ont sauté du Skyvan.
C'était mieux ainsi, car au moins,
les témoins ont pu entendre ce qu'ils
se disaient durant la cérémonie
et nous avons pu faire de vraies
photos de mariage, au sol.»

Le mot de l'organisateur

Wayne Cross, dirigeant de Meadow Peak Skydiving : «Pour cette édition du
Lost Prairie Boogie, nous avons eu 748 participants pour un total de 8399
saut en huit jours. Il y a eu 391 décollages, dont sept avec le DC-3,
tous les autres avec les Super Otter et le Skyvan. Nous avions des load
organisers dans diverses disciplines : chute à plat, freefly, track et aussi
wingsuit. Je pense que notre activité et notre rassemblement annuel
s'inscrivent dans la plus longue durée consécutive aux États-Unis,
c'est-à-dire 50 ans. J'ai repris le boogie après avoir acheté la propriété
en 2010 et, à partir de là, j'ai toujours ajouté de l'infrastructure afin
de pouvoir gérer adéquatement le grand groupe de personnes que nous
recevons pour cet événement. Notre organisation est bien en place depuis
ces quelques années sur cet endroit où il n'y avait au départ qu'un champ
de foin. Nous sommes prêts à accueillir 800 personnes en 2018.»
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ParaMag - N°365 - Octobre 2017

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