ParaMag - N°364 - Septembre 2017 - 50

CHAMPIONNATS DE FRANCE

le matériel de jugement vieillissant, et
malgré les efforts des juges PA pour être
le plus rigoureux possible, les compétiteurs de PA se plaignent. C'est à juste
titre puisqu'ils sont les plus nombreux,
donc les plus représentatifs, et les
moyens mis à leur disposition doivent
être à la hauteur. Ce n'est visiblement
pas le cas.
Vannes Ploermel ne monte pas sur le
podium cette année, le trio de tête à Vichy est composé de Cercle Parachutiste
de Nice, Tarbes Bigorre 1 et Aix Press
Provence. Pas de podium non plus à
Vichy cette année pour l'ETAP, la saison
se conclut avec une médaille de bronze
au classement coupe, ce qui est déjà un
beau résultat pour une équipe reconstituée de moitié avec deux nouveaux
venus, David Penaud et Remy Richarte,
aux côtés de Momo Moujid et Olivier
Menanteau.
En individuel, les finales attendues pour
le dimanche matin n'ont pas eu lieu
à cause de la météo et d'une couche
nuageuse, autre sujet de discordes, que
le staff technique voyait à moitié grise
tandis que les prétendants finalistes la
voyaient à moitié bleue... Toujours est-il
que la compétition de PA s'est officiellement arrêtée à la manche 8 bouclée
la veille.
Comme le ciel a fini par devenir complètement gris, tirant le rideau un peu plus
tôt que prévu sur ces championnats de
France, les organisateurs prirent la sage
décision d'avancer la cérémonie de
clôture, permettant ainsi aux compétiteurs, qu'ils soient contents ou
mécontents, de rentrer un peu
plus tôt chez eux.
L'occasion a été manquée cette année
de fêter dignement le soixantième
anniversaire des championnats de
France. Rendez-vous l'année prochaine,
pour la soixante et unième édition,
mais où...?

Septembre17:364
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Le 24 mai dernier, la FFP a signé une
convention de partenariat avec la ville
de Vichy, liant les deux parties jusqu'en
2020. Ce partenariat dépasse le cadre
des championnats de France, puisque
la ville de Vichy est choisie par la FFP
comme destination hôte de ses compétitions nationales et internationales
ainsi que des stages sportifs, des stages
de préparation (formations professionnelles, séminaires techniques) et des
rassemblements qu'elle organise.
Dans l'Allier, il va falloir pagayer
fortement pour parvenir à remonter le
courant dans le bon sens et retrouver
une participation digne d'un VRAI
championnat de France. n

Le podium de la voltige handisport. Photo Marie-Hélène Morel

Handisport

D'après une interview de Marie-Hélène Morel, présidente de la ligue Hauts-deFrance et membre de la commission handisport à la FFP
Pour la troisième année consécutive, des épreuves handisports étaient incluses
dans celles des championnats de France. Rappelons qu'il s'agit d'épreuves de
type voltige, qui consistent à enchaîner des tours alternés et axés, et qui sont
jugées sur le même principe que la voltige classique : rapidité d'exécution avec
des pénalités en cas de non-respect de l'axe. Le pilote tandem doit rester dans
une position neutre, là aussi des pénalités peuvent intervenir si les juges
estiment que le pilote n'est pas resté neutre dans les manœuvres.
Certains compétiteurs handis possèdent une bonne expérience, avec plus de
100 sauts et des vols d'entraînement en soufflerie. «Pour cette troisième
édition, une nouveauté apparaît dans le règlement», explique Marie-Hélène
Morel : «Il a été décidé d'appliquer un coefficient de pondération prenant en
compte les capacités fonctionnelles de chacun : ce sont la force et la coordination des membres lors du saut qui sont les critères retenus pour ce calcul.
Et prise en ligne de compte aussi, l'utilisation (ou pas) des bras et des jambes
pour tourner.»
C'est une commission de cinq personnes, dont un médecin, qui est en charge
d'évaluer ce coefficient pour chaque compétiteur, avant le début des épreuves.
Le coefficient choisi peut être réévalué, et ajusté si nécessaire,
au vu de l'exécution du premier saut.
«Le calcul des pénalités a également été réévalué, le règlement était trop
avantageux en cas de tour inachevé et certains avaient trouvé la faille,
ils négligeaient de boucler leurs tours, et ils bénéficiaient tout de même
sur la rapidité d'exécution.
Comme tous changements, ces nouveautés n'ont pas toujours été simples à
instaurer, ajoutées à une compétition écourtée sur seulement deux manches à
cause de la mauvaise météo et des nombreux temps morts, il y eut quelques
mécontentements. Comme quoi les handis sont bien des compétiteurs
comme les autres !»
Avec neuf compétiteurs cette année, contre treize l'an dernier, la participation
est aussi légèrement à la baisse dans cette discipline.
Là aussi il faut rappeler que les porteurs et les vidéomen sont bénévoles,
y compris durant ces championnats de France. Ensuite, la pratique se fait sur
la base du volontariat : les handis participent financièrement, avec des aménagements particuliers. Par exemple, dans les centres référents, le prix du saut
ne doit pas leur revenir à plus de 60 euros, charge aux clubs et aux centres de
trouver les financements. «Dans certains endroits, une partie des financements
passe par les ligues. La bonne nouvelle est que la quasi totalité des compétiteurs se rendent à Minsk, en Biéllorussie, courant septembre pour le second
Handi Fly Euro Challenge», conclut Marie-Hélène Morel.

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