ParaMag - N°364 - Septembre 2017 - 44

CHAMPIONNATS DE FRANCE

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Graphique «Statistiques de
participation VR championnats de
France».
Courbe du nombre d'équipes de vol
relatif présentes, par année et par
discipline, aux championnats de France
de 2008 à 2017.

de France, avait également participé à
une des deux coupes de France (donc
sur un autre des plus grands centres de
France ...) avec ce même parachute.
Précisons que le défaut relevé à Vichy ne
concerne pas un point d'usure, mais une
longueur de câble.

établi et des propositions intéressantes
étaient ressorties. (Cf ParaMag n°351
d'août 2016, article «Coupe de France»).
Écoutons les compétiteurs et les pratiquants, voici ce qu'ils disent :
«Il faut arrêter d'organiser un championnat de France en manifestation aérienne,
car c'est trop contraignant. Certaines
équipes ne peuvent pas venir, car elles
ont des membres qui ne sont pas titulaires du brevet D.»
«De plus en plus de jeunes font du tunnel, ils ont bon niveau en VR, mais n'ont
que 200 sauts de pratique.»
«Pour que les compétiteurs puissent
s'entrainer convenablement, le choix
de l'avion doit être connu longtemps à
l'avance.»
«La formule des championnats multi-disciplines gêne certains compétiteurs, tous
les ans depuis autant d'années, c'est
trop, trop de contraintes par rapport aux
inconvénients que ça apporte.»
La fédération explique la nullité de
participation en vol relatif et la baisse
dans les autres disciplines par la
coïncidence des dates entre les championnats de France et la coupe du
monde à Saarlouis, où se trouvaient les
équipes de France dans trois disciplines
et les équipes espoir en VR. Ces dates
sont connues à l'avance et il ne s'agit
donc pas d'une coïncidence (au sens
hasardeux du terme). Il s'agit d'un choix
prémédité où le lieu a primé sur tout le
reste : Vichy.
Septembre17:364
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De plus, cette explication est en fait un
contre-argument : car l'absence des
équipes de France rendait les titres de
champions de France accessibles aux
équipes de club, ce qui aurait dû au
contraire les attirer. Les raisons de la
non-participation sont ailleurs.

D'autres réunions/débats ont été organisées cette année avec les compétiteurs
des disciplines artistiques et la précision
d'atterrissage, pour recueillir l'avis des
compétiteurs et chercher des solutions
au manque de participation. Écouter,
c'est bien, mais cela ne suffira pas à
ressusciter la participation si les changements ne sont pas décidés, ou s'ils sont
appliqués trop tard.
Il va falloir du temps pour combler le
vide qui a été créé en vol relatif. C'est
très inquiétant pour la relève future qui
se trouve parmi les équipes N2, il aurait
fallu retourner sa veste bien avant !

La frustration
des disciplines
artitiques

Dans les disciplines artistiques, avec
seulement trois équipes engagées en
freestyle et trois en freefly, la baisse
de participation est tout aussi flagrante
qu'en vol relatif. Il s'en est fallu de peu
pour que le podium freestyle ne se complète pas. Heureusement qu'une équipe
de freefly a accepté de sauter en double
appartenance pour constituer une
troisième équipe de freestyle. Heureusement qu'une toute jeune compétitrice de
freestyle a obtenu une dérogation pour
pouvoir sauter à Vichy en manifestation
aérienne.
Mais ce qui est fait d'un côté pour tenter
de préserver la participation se défait
d'un autre côté... Voici un exemple avec
ce compétiteur qui s'est fait refouler à la
vérification du matériel au motif que son
parachute n'était pas «dans les clous».
Or ce compétiteur, qui saute habituellement sur un des plus grands centres

Avec ce parachute qui peut être
utilisé sur deux gros centres français,
mais pas à Vichy, le constat final est
(au choix là aussi !) que :
n les directions techniques des deux
centres fréquentés sont trop laxistes
en ce qui concerne la vérification
des matériels,
n l'inspection du matériel à Vichy
est trop pointue.
Ce qui est certain, c'est que ce compétiteur a dû trouver un autre parachute
à prêter pour pouvoir participer aux
championnats de France et qu'il ne s'agit
pas d'un cas isolé.
D'autres avaient dû changer de taille de
voile pour pouvoir sauter en manifestation aérienne. «À quoi bon venir à Vichy
si c'est pour risquer de se faire bloquer
le parachute ?» Telle est vraisemblablement une raison de plus évoquée par
les compétiteurs et à mettre dans la
corbeille «non-participation».
Mais cette année, la principale frustration des compétiteurs des disciplines
artistiques est venue d'ailleurs.
Au début de la compétition, la fédération a annoncé qu'une dérogation serait
accordée pour que les trois équipes engagées dans chaque discipline artistique,
freestyle et freefly, soient classées en
championnat de France et que les titres
de champions de France soient décernés. Car le règlement fédéral stipule
qu'il faut un minimum de quatre équipes
engagées dans une discipline (ou quatre
participants s'il s'agit d'une discipline
individuelle) pour pouvoir décerner un
titre de champion de France, ce qui
n'était pas le cas cette année à Vichy.
Grosse déception au moment de la
cérémonie de clôture, lorsqu'il a été
annoncé que la dérogation n'avait pas
été accordée ! Pas de médaille pour
les équipes, pas de titre de champion
de France, juste monter sur le podium,
frustration et aussi énervement.
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