ParaMag - N°364 - Septembre 2017 - 43

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CHAMPIONNATS DE FRANCE

aucune équipe inscrite en catégorie
VR-4 N1, du jamais vu !
Cette soixantième édition des
championnats de France de parachutisme, qui était aussi la huitième édition
consécutive à Vichy, a fait un flop de
participation, dans des circonstances
qui n'ont rien d'atténuantes et une
mauvaise météo aggravante.
Une organisation à la hauteur
Avant d'aborder l'aspect sportif de la
compétition, parlons de la logistique
fédérale des championnats de France
qui se met en place quelques jours avant
le début de la compétition en «saut
d'avion», avec le championnat de France
de parachutisme ascensionnel.
Durant toute cette semaine, techniciens,
élus, bénévoles, juges et personnel
FFP ont pour mission de faire de cet
événement un succès. Tel ne fut pas le
cas cette année en termes de participation, et raison de plus pour souligner
particulièrement le travail des bénévoles,
qui restent mobilisés, quel que soit le
résultat : les juges, bien sûr, et aussi le
staff qui gère la restauration, le parking,
les toilettes, les embarquements, etc.

Un peu plus loin vers le bout de piste,
une autre zone spécifique est mise en
place pour la précision d'atterrissage et
la voltige. Pour ces disciplines, l'embar-

En dehors des repas et de la soirée de
clôture, qui fut très bien réussie dans
une version champêtre, comme l'année
dernière, les chapiteaux sont restés
désespérément vides. Quelle tristesse,
et aussi quel gâchis, car tout cela a bien
évidemment un coût.
Déjà observée l'année dernière, la baisse
de participation est aussi flagrante chez
les exposants : ils étaient six en 2015,
quatre en 2016 et cette année il ne
restait qu'Airtec (fabricant du déclencheur Cypres), représenté par Nadine
Bordas et Gérard Fetter.

L'annulation
du vol relatif

Que dire d'une discipline où aucune
épreuve n'a eu lieu, faute de candidats ?
Beaucoup de choses, car la situation
est grave !
À quelques semaines du début des
championnats, le sort en était jeté :
aucune équipe inscrite en VR-8, aucune
en VR-4 N1 et seulement trois équipes
en VR-4 N2, mais deux d'entre elles ont
fini par se désister. Il faut dire bravo à
l'équipe de VR-4 Need4Fly (Orléans) qui
a choisi de rester à Vichy, sans doute
par sympathie pour les organisateurs,
même si c'est toujours intéressant d'être
jugé en «condition compétition», ou

Photo ci-dessus
L'équipe de VR-4 N2 Need4Fly (Orléans) est seule
en vol relatif, mais elle garde sa bonne humeur.
Photo Bruno Passe
Photo ci-dessus
Ambiance décontractée aux abords de la cible,
avec les «PA-tistes».
Photo Bruno Passe

presque... Cela a surtout permis d'éviter
à la FFP un vide total dans cette discipline, à défaut d'éviter le «bide».
Initiée en 2013, la suppression de la
catégorie nationale 2 dans toutes les
disciplines des championnats de France
est sans nul doute une des raisons de
cette descente aux enfers dans la participation. Raison officielle : «obligation
ministérielle en vue d'un championnat
plus élitiste». Raté ! C'est tout l'inverse
qui s'est produit. L'année dernière, nous
avons publié le tableau des statistiques
de participation aux compétitions de vol
relatif entre 2008 et 2015. Il affichait
déjà une baisse flagrante et alarmante
de participation. Le même tableau,
actualisé et centralisé sur la participation
aux championnats de France montre
clairement que la suppression de la N2
a fini par entraîner la N1 et le VR-8 dans
sa chute (voir graphique «Statistiques
de participation VR championnats de
France»).
Il y a quelques années en arrière,
les championnats de France accueillaient
10 à 15 équipes en N2 et 10 équipes
en N1. L'an dernier, lors de la coupe de
France à Maubeuge, Mathieu Bernier,
entraîneur national en vol relatif, avait
organisé une réunion/débat avec les
compétiteurs. Le constat était déjà

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Le cœur de la compétition est situé
dans la vaste aérogare de Charmeil, qui
constitue la zone principale : accueil,
secrétariat, direction technique, salle
d'acquisition vidéo, sas d'embarquement, zone de jugement constituée
d'algecos et buvette.

quement se fait à proximité de la cible.
Aux abords de l'aérogare, un «village»
est installé pour quelques jours : tentes
pour les équipes, chapiteaux pour le
pliage et le visionnage des vidéos de jugement, la restauration, aire de camping,
toilettes et parking à proximité.
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