ParaMag - N°364 - Septembre 2017 - 30

COUPE DU MONDE

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à Saarlouis où ils tiennent le milieu du
classement avec une moyenne de 16,5
points. C'était un tirage rapide,
mais sans expérience de la compétition
internationale, ils n'auraient peut-être
pas tenu ce classement sur dix manches,
surtout avec des sauts de mémo.
La FFP n'a plus d'équipe de France à
8, préférant concentrer les moyens sur
le 4. L'équipe française à 8 engagée à
Saarlouis était donc ce que l'on appelle
«une initiative personnelle» ?
Oui, c'est bien ça, cette équipe est
un mélange de générations, avec par
exemple des «anciens», comme Polo
Grisoni et Martial Ferré, et deux jeunes
espoirs. Étant donné les obligations
professionnelles de certains, ils se
présentent avec seulement vingt sauts
d'entraînement à Lille-Bondues et deux
heures de soufflerie à Weembi. La FFP
a pris en charge la participation de
l'équipe à la compétition.
Les Français se classent quatrièmes et
c'est la première fois depuis des années
que la France n'est pas sur un podium à
8 en coupe du monde.
À 22 points de moyenne, les Américains
Golden Knights semblent intouchables
et distancent les Russes qui ont fait 660
sauts d'entraînement à 8 cette année.
En troisième position les Belges de
l'équipe Fly-In sont constitués autour
du 4 Hayabusa actuel (en double
appartenance) et de quelques anciens
de l'équipe.
Le but des Français est aussi d'attaquer
les Belges un peu sur tous les fronts,
pour les perturber à 4, et la participation
de cette équipe à 8 faisait aussi partie
de cette stratégie. Mais nous n'avons
pas pu lutter à 8 avec eux, ils sont très
rigoureux avec 150 sauts d'entraînement
et beaucoup de soufflerie à 8 chez Fly
In, à Liège, et ça paye bien.
Sur dix manches, l'expérience française
aurait peut-être permis de faire mieux,
mais face aux trois équipes de tête,
des équipes fortes, notre manque
d'entraînement a été trop pénalisant.

Septembre17:364
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Parle-nous maintenant de la brillante
victoire du VR-4 féminin, la satisfaction
est totale ?
L'objectif était de gagner et il est atteint
haut la main, mais les sauts sont en
dessous de ce qu'on attendait.
Sophia Pécout s'est blessée à Chicago à
la fin des championnats du monde et la
reprise de l'entraînement a été retardée
jusqu'en avril à cause de son opération
de l'épaule.
Et début juillet, Clémentine Le Bohec
s'est fait mal à une jambe, une blessure
non liée au para, mais nous n'avons pas

Flare synchronisé pour le VR-4 open belge Hayabusa,
championne du monde en titre et vainqueur des deux classements à Saarlouis.
Photo Carsten Thiel - FSZ Saar

pu nous entraîner en juillet, alors que
nous avions prévu 100 sauts à Maubeuge.

consiste à attaquer sur tous les fronts du
VR-4 open.

C'est donc avec seulement 20 sauts
d'entraînement juste avant la coupe du
monde et un total d'un peu moins de
200 sauts sur la saison que le VR-4
féminin s'est présenté à Saarlouis.
Avec un «brain lock» au premier saut,
qui était un tirage rapide, puis une sortie
cassée sur une des manches suivantes,
nous ne sommes pas satisfaits de nos
sauts à Saarlouis.

Interview de
Sébastien Chambet,

Heureusement qu'il n'y avait pas de
concurrence sévère en face, mais on
ne sait pas trop ce qu'il y aura pour les
championnats du monde l'an prochain,
potentiellement les Anglaises peuvent
amener une équipe à 19 points de
moyenne et les Américaines n'auront
sans doute pas d'équipe pour nous
barrer la route.
Notre objectif pour l'Australie est de faire
22 ou 23 points de moyenne, l'équipe en
est capable, ces filles ont du talent et les
prochains championnats du monde en
soufflerie, au Canada en octobre, sont
l'objectif intermédiaire. Elles vont passer
en mode tunnel.
Il en sera de même pour le VR-4 open,
au Canada ?
Non, sur cette compétition l'équipe
de France à 4 open est constituée de
Mathieu Bernier, Guillaume Bernier,
Julien Degen et Roy Janssen, suite à la
sélection effectuée lors du championnat
de France indoor en début d'année.
Étant donné la forte concurrence en
soufflerie, la stratégie française est
d'avoir potentiellement des équipes
différentes en soufflerie et en saut
d'avion, si c'est le meilleur choix au vu
des résultats du moment. Et c'est aussi
dans la continuité de notre tactique qui

entraîneur national des équipes de
France de disciplines artistiques

En freestyle, l'équipe de France est
constituée de Loïc Perrouin filmé par
Pierre Rabuel, ils survolent la compétition avec 3,5 points d'avance sur
seulement 4 manches. Quels sont tes
commentaires sur ce résultat ?
Le libre qu'ils ont présenté à Saarlouis
est bien abouti, car il conserve les
bases de ce qu'ils avaient présenté lors
des derniers championnats du monde
qu'ils ont gagnés, à Chicago. Comme
la plupart des équipes leaders, ils ne
dévoilent pas de nouveauté en coupe du
monde, préférant garder la surprise d'un
nouveau libre pour les prochains championnats du monde en Australie.
Ce choix est aussi celui de garder un
saut qui a déjà fait ses preuves, qui est
bien noté et donc de ne pas prendre de
risque sur une coupe du monde.
Derrière, à 3,5 points, qu'est-ce que
l'on observe chez les concurrents
étrangers ?
Quatre équipes se disputent les places
suivantes dans un mouchoir de poche :
les Slovaques, les Anglais, les Suisses
et les Russes.
Toutes présentent un vol très agréable à
regarder, bien fini, avec des vidéos
de qualité.
Si elles se représentent l'année prochaine,
il y aura sans doute des changements
dans le classement freestyle.
Mais en dehors des Slovaques,
qui sortent du lot et qui sont deuxièmes
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