ParaMag - N°361 - Juin 2017 - 40

NZ Aerosports
NZ Aerosports

Photo ci-dessus
Souvenir d'une des nombreuses virées
en mer que Jyro offrait à ses collaborateurs. Sur cette photo sont rassemblés
des cadres dirigeants de l'entreprise,
du personnel d'atelier
et des parachutistes d'essai.

INTERVIEW

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généralement des logiciels dédiés qui ont
été développés par des concepteurs de
parapente ou de kite surf. Ces logiciels
sont performants et intéressants,
mais ils sont limités à ce qu'ils sont
prévus de faire. Alors que CATIA permet
de concevoir tout ce qu'on veut :
avions, voitures, il n'est pas du tout
limitatif dans les choix. Il n'y a pas de
formats prédéfinis dans ce logiciel.
Tu t'es donc retrouvé à concevoir des
parachutes, à l'autre bout du monde
et avec un des meilleurs fabricants
au monde ? Pour un jeune ingénieur
le rêve éveillé... Est-ce que tu te pinçais
le matin lorsque tu arrivais au travail ?
Oh oui ! Au début j'étais déjà content
de pouvoir participer à la conception
d'un parachute, car c'est un sport qui me
passionnait déjà beaucoup.
De pouvoir assister en direct, et sans
avoir à attendre des semaines, voire des
mois, aux résultats de mes conceptions
théoriques, c'était aussi énorme.

Juin17:361
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Ça s'est passé sur un été, nous avons
nommé cette période «The summer of
love», car c'était vraiment une période
agréable. Nous étions très souvent
sur la drop zone d'Auckland,
pour tester les voiles.
Peux-tu nous parler des premiers
résultats concrets que vous

Photo ci-dessus
Julien et Jyro lors d'un déplacement
à Dubaï, pour soutenir les équipes
sponsorisées par Icarus NZ Aerosports.

Photo ci-contre
Jyro, Julien et Shannon Seyb
(responsable de communication chez
Icarus NZ Aerosports) juste après une
remise de prix à Dubaï, où une des
équipes sponsorisées était montée
sur le podium.

avez obtenus ?
Chaque étape de ce que nous imaginions
se concrétisait très rapidement en fait.
Jusqu'à ce que des prototypes commencent à être utilisés en compétition
en Australie, à la fin de l'été.
Car nous avions commencé par envoyer
régulièrement des prototypes aux
athlètes sponsorisés par la marque.
Et alors, je me disais que ce serait génial
que le prototype gagne,
...et il gagnait.
Comment s'appelait le premier
prototype qui a gagné une compétition ?
Clara.
Pourquoi avoir choisi ce prénom :
Clara ?
Tous les prototypes étaient nommés
par ordre alphabétique sur la base de
prénoms de... star du porno !
L'idée des prénoms était de moi,
celle de les choisir dans le X était
de Jyro. Après Amy et Barbara,
le prototype Clara a donc été utilisé
et il a gagné une compétition.
Nous avons continué sur cette voie,
et un jour nous en sommes arrivés
à Petra.
Est-ce que ce rapport au sexe avait des
conséquences sur le caractère
des voiles ?!

L'idée de base, c'était de concevoir des
voiles avec un fort tempérament.
Mais une seule d'entre elles était
extrêmement sauvage et ce fut au
moment du «i». Avec Ilona, ça ne s'est
pas bien passé du tout. Durant un des
sauts d'essais, la voile s'est fermée très
violemment. C'est Atilla, qui est le
directeur général et aussi para d'essai,
qui sautait avec ce jour-là.
Il s'est retrouvé emmêlé dans les suspentes durant près de 2000 mètres de
chute, à se débattre et à tenter de se
libérer avec son coupe-suspentes...
Il a fini par réussir à ouvrir son parachute
de secours, mais sans avoir pu libérer.
Ça a mis un frein, car je devais quitter la
Nouvelle Zélande, au moment même où
Atilla partait à l'hôpital...
Pourquoi devais-tu quitter
la Nouvelle-Zélande ?
Je devais rentrer en France, car mon visa
expirait. J'avais donc prévu de passer
quelques mois en France, mais je partais
au mauvais moment, avec ce saut qui
s'était mal passé, justement le dernier
jour. Et j'ai ramené des doutes avec moi.
Comment ça s'est passé par la suite ?
Durant mon absence, ils ont repris le
travail de production de façon un peu
plus normale, car ils avaient utilisé
beaucoup de ressources de l'entreprise
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