ParaMag - N°361 - Juin 2017 - 36

NZ Aerosports

RENCONTRE DU 3ÈME TYPE

JULIEN PEELMAN, «DOWN UNDER» CHEZ ICARUS NZ AEROSPORTS
Interview de Julien Peelman,
ingénieur aérodynamique, responsable recherches et développements chez NZ Aerosports

Cet article aurait pu tout aussi bien s'intituler «Itinéraire d'un enfant gâté», non pas que nous cherchions la
facilité en plagiant les titres de films célèbres. L'un comme l'autre caractérise assez bien les deux personnes dont il
est question ici. L'enfant gâté serait Julien Peelman, et l'extra-terrestre serait Jyro, fondateur de la célèbre marque NZ
Aerosports, et qui a déjà rejoint les étoiles. C'est d'abord parce qu'il a eu le chance de croiser une comète,
avant qu'elle ne s'en aille, que Julien Peelman a été gâté. De cette rencontre improbable, deux stars sont nées :
Petra et Leia. Voici l'histoire de leur naissance.

ParaMag : Comment fait un jeune
ingénieur français fraîchement diplômé,
et donc inexpérimenté, pour être embauché dans une célèbre entreprise
de fabrication de parachutes en
Nouvelle-Zélande, de l'autre côté
de la planète ?
Julien Peelman : Je suis allé en
Nouvelle-Zélande en 2009 pour mon
stage de fin d'étude d'ingénieur
aéronautique à l'école ENSICA de
Toulouse. J'avais choisi l'université
d'Auckland, car c'était pour moi une
opportunité de voyager. Au départ,
il n'y avait aucun rapport avec le parachutisme, l'université en question
possède un centre de recherche dédié
à la voile, qui étudie des solutions
innovantes dans la conception des voiles
de bateau. Ce stage durait six mois
et j'avais obtenu un visa d'un an.

Juin17:361
paramag.fr

INTERVIEW

Durant le Symposium du PIA 2017
à Chattanooga, Julien Peelman est
en conversation avec un visiteur
sur le stand Icarus NZ Aerosports.
À noter que ce stand est équipé
d'un bar, avec serveur professionnel,
une exclusivité NZ Aerosports !

Et...?
Par un concours de circonstances
assez incroyable, lors d'une visite chez
un fabricant de voiles, j'ai rencontré

quelqu'un qui m'a informé de l'existence
d'une entreprise de fabrication de
parachute, à Auckland. Comme j'étais
un jeune parachutiste, cela m'a intéressé
et j'ai cherché à la visiter.
Quel était ton niveau parachutiste
à ce moment-là ?
J'avais environ 200 sauts, principalement à Pamiers, là où j'ai débuté,
car il y a un accord entre mon école
d'ingénieurs et ce centre.
Tu connaissais déjà le fabricant NZ
Aerosports ?
J'avais connaissance de l'existence
de la marque, mais sans plus.
Et je n'avais aucune idée de l'endroit
où elle se trouvait, je l'ai découvert
sur place.
Comment s'est passée la première
visite ?
Pour moi il s'agissait d'une visite toute
simple, en tant que jeune parachutiste je
n'avais aucune prétention.

Mais Atilla Csizmadia, qui est le directeur
général de NZ Aerosports, tenait à ce
que je rencontre «Jyro» (de son vrai
nom Paul Martyn), le fondateur et de
la marque et le concepteur des voiles.
C'était lié au fait que je suis ingénieur
aéronautique. Je m'attendais à une
rencontre assez brève, mais nous avons
eu une très longue discussion avec Jyro.
Bien sûr il m'a fait visiter l'usine, mais
ensuite, au fil des bières (ceux qui ont
visité l'usine savent de quoi je parle),
nous avons échangé durant plusieurs
heures et sur divers sujets.
Cette ouverture est plutôt surprenante,
surtout pour une première rencontre
avec un novice, et étranger
de surcroît ?
Oui et cela tient à la personnalité de
Jyro, qui était capable de passer
beaucoup de temps avec ses visiteurs.
Il partait toujours du principe qu'il pouvait
y avoir quelque chose d'intéressant à
la clef, quelque chose à apprendre ou

http://www.paramag.fr

ParaMag - N°361 - Juin 2017

Table des matières de la publication ParaMag - N°361 - Juin 2017