ParaMag - N°360 - Mai 2017 - 44

FLASH BACK

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Burkina Faso. Le premier plongeon sans parachute
d'Alain Prieur en sortie du HS-748.
Photo Alain Ernoult/Ernoult.com

utilisé. La fabrication était assurée par
Jean-Marie Raclot, le fabricant français
Parachute Shop. Il fallait que tout soit
pensé en tenant compte qu'Alain Prieur
n'était pas un parachutiste expérimenté.
Ensemble, ils firent une centaine de
sauts pour former Alain et tester le
matériel. Pour ces tests, Alain sautait
avec son parachute. La manip semblait
très bien réglée. Sous sa combinaison,
Alain portait un harnais.
Au niveau de la poitrine, deux ouvertures
laissaient sortir deux élévateurs de 30
centimètres de long attachés au harnais.
Au bout de chacun des élévateurs
était fixé un mousqueton, ainsi qu'une
poignée de mousse avec une partie
en velcro afin que ces deux poignées
restent en place velcrotées sur la
poitrine du cascadeur.

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De son côté, J.B. apportait à Prieur
un parachute sous forme d'un coussin
attaché sur le ventre avec dedans une
aile de secours 5 caissons. Le parachute
restait ainsi en place sur l'abdomen
grâce à une surface velcro et à une

ceinture débrayable entourant la taille
de J.B. À l'extrémité des élévateurs de
l'aile de secours, un anneau était fixé.
Les deux anneaux émergeaient du sac
fermement en place à l'horizontale pour
que Prieur y accroche aisément les deux
mousquetons reliés à son harnais.
Une fois l'accrochage effectué, J.B.
débrayait la ceinture du parachute
et l'arrachait de la surface velcro.
Pour ce faire, J.B. et Alain avaient
chacun une sorte d'anse respective
sur le conteneur du parachute. L'anse
de Prieur était entre les deux anneaux,
et celle de J.B était de l'autre côté du
conteneur.
Ces deux anses leur permettaient
d'amener le parachute entre eux deux
et de le maintenir de chaque côté avant
l'ouverture actionnée par une poignée
sur le dessus.
Au centre de parachutisme de Besançon,
je découvrais donc Alain Prieur,
un homme perfectionniste, soucieux de
tous les détails et qui aimait se sentir

bien entouré par son équipe. Il me confia
sa caméra 16mm, une Beaulieu R16, la
caméra des explorateurs français
et reporters animaliers des années 70.
En moins d'une heure, il m'a appris son
chargement et son fonctionnement.
La météo capricieuse nous a permis de
faire un saut d'entrainement seulement.
Pour le reste nous avons beaucoup
parlé, briefé le saut, visualisé le projet.
L'équipe s'était soudée, prête pour
l'Afrique. Le photographe professionnel
Alain Ernoult, avec qui Prieur travaillait
toujours, faisait aussi partie de l'équipe,
en charge de la couverture de
l'événement pour la presse.

Dans le ciel
burkinabé

Nous sommes vertical la steppe
africaine, non loin d'Ouagadougou,
dans un HS-748 du Burkina Faso.
Plus aucun siège dans ce gros bimoteur
qui emmène habituellement 50 passa-
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