ParaMag - N°360 - Mai 2017 - 29

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Je pense que la limitation par tranche
de 0 à 600 sauts et 600 à 2000 sauts,
c'était bien. Une grosse partie du
problème était réglée. Avec la mise
en place des zones, c'est beaucoup
trop contraignant, c'est monté
un cran au-dessus.
Le PSV en survitesse, ça demande de
pratiquer beaucoup et là on est sur une
réglementation qui freine même ceux
qui sont déjà confirmés, et qui, du coup,
régressent.
Et pour la formation c'est pareil, je me
demande comment se fait la formation
sur les centres qui n'ont pas de zone !?
Et vous qui avez une zone,
comment faites-vous en ce qui
concerne la formation ?
Comme je disais précédemment, nous
ne faisons pas beaucoup de formation,
car la demande a largement baissé.
Et puis il faut dire que je ne pousse
pas vers cette pratique. Je pense que
quelqu'un qui ne fait pas au moins 300
sauts par an et durant plusieurs années
ne devrait pas se tourner vers le PSV en
survitesse.
Je reprends toujours l'exemple du tennis
et de l'apprentissage du service. Même
avec le meilleur des coachs et avec un
débutant doué, il y a toujours des ratés
et il est impossible de réussir le geste
parfait à chaque fois. La balle passe de
temps au-dessus du filet ou trop bas,
elle tape dedans. Mais en pilotage sous
voile, si tu es trop bas, ce n'est pas le
filet que tu tapes...
C'est un apprentissage extrêmement difficile et je préfère briser des rêves plutôt
que de voir se briser des os, c'est dur à
dire, mais c'est comme ça !

REX

Il y a beaucoup de centres qui ne
peuvent matériellement pas mettre en
place une zone de PSV. Mais sur ton
terrain, toutes les conditions semblent
idéales pour respecter au mieux la DT
48. Après cette première année de
pratique, quel est ton bilan sur cette
réglementation du pilotage de voile ?
En tant que DT, c'est sûr qu'on se fait
moins peur, on se dit que ce n'est pas
plus mal, on est immédiatement plus
serein. Pour les jeunes générations qui
n'ont connu que ces limitations, ils ne
font pas la différence, ils n'ont connu
que cela. Mais personnellement...
j'aime bien «envoyer», et ça me manque.
Je pense que nous vivons une autre
époque que celle de mes débuts,
je ne dirai pas que c'était mieux avant,
mais c'est très différent.

Plan d'affichage des trois zones en vigueur sur le vaste terrain de Corbas.

Résultats du sondage

Le sondage était présenté de la façon suivante
et n'appelait qu'une réponse «oui ou «non» :
«ParaMag réalise un sondage pour avoir une idée du nombre de zones dédiées à
la mise en survitesse en France selon la définition de la DT 48 (ex-DT 46).
Ce n'est pas nominatif, et nous ne publierons pas de comparatif, il s'agit juste
d'avoir une idée du nombre à l'échelle nationale.
Disposez-vous d'une telle zone sur votre centre ?»
OUI - NON
ParaMag remercie les 47 centres qui ont répondu !
Sur ces 47 réponses, il y avait 21 «oui» et 26 «non».
Certains centres n'ont pas manqué l'occasion de faire des commentaires...
«Non, et c'est complètement inadapté.»
«Oui, mais comme elle est à 500 m du hangar, loin des installations, du public
et en plus il faut rentrer à pied, tout le monde s'en fout de la zone de survitesse !
Ils continuent de poser devant le hangar, mais plus en virage «à l'ancienne».
D'autres nous ont expliqué qu'ils avaient déjà une zone «confirmé» et une zone
«débutant» qui donnent entière satisfaction, et qu'ils ne souhaitent pas ajouter une
troisième zone au détriment des premières.
D'autres ont répondu «C'est en cours...» ou «À moitié, car la géométrie du terrain
rend difficile une grande séparation entre la zone école et la zone dédiée
à la survitesse». Nous avons classé ces réponses en «non».
Nous n'avons pas vérifié que toutes les zones déclarées sont conformes aux
exemples de circuits et de zones d'évolution présentées dans la nouvelle DT 48,
notamment en ce qui concerne la distance minimale de 50 mètres entre la
trajectoire en survitesse et une autre zone de poser, par exemple la zone «école».
Il est possible que certaines zones, implantées avant la parution de la nouvelle
directive technique, ne soient pas conformes.

29
Mai17:360
paramag.fr

Quoi qu'il en soit, le résultat du sondage est clair : dans l'application de la
nouvelle DT 48, les manœuvres de mise en survitesse par une rotation supérieure
à 90° sont interdites sur plus de la moitié de la moitié des centres FFP.

http://www.paramag.fr

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