ParaMag - n°353 - Octobre 2016 - 31

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INTERVIEW
Nicolas Campistron

INTERVIEW

LES SOLARIS :
CHAMPIONS DU MONDE !
Loïc Perrouin et Pierre Rabuel ont décroché l'or en freestyle, après dix ans au plus haut niveau. Le thème du Phénix,
mis au point spécialement pour ces championnats du monde de parachutisme à Chicago, a tenu ses promesses.
Cette fois c'est donc l'équipe France 2 qui est en tête du beau doublé français en freestyle, un de plus.
Elle devance sa rivale française France 1, composée des multi-champions du monde Yohann Aby et Will Penny,
a seulement 0,6 point d'écart. Dans cette dynamique, les deux équipes de France ont survolé la compétition de freestyle.

ParaMag : Qu'est-ce que ça fait d'être
sacrés champions du monde après toutes
ces années de compétition nationales
et internationales ?
Loïc Perrouin : Le premier mot qui me

vient à l'esprit, c'est soulagement.
Et ensuite c'est finalité. Enfin on l'a
autour du cou cette médaille d'or,
c'est cool... Soulagement, car on commençait à se fatiguer de courir après une
médaille qui courait plus vite que nous !
Soulagement par rapport à nos proches,
car cette médaille justifie tous les efforts,
tout au long de ces années. On n'est plus
les deuxièmes et on a concrétisé
notre objectif. Soulagement parce
que c'est vraiment mieux d'être
sur cette première marche.
À quand remonte ton premier
championnat du monde avec Pierre
Rabuel à la vidéo ?

Julien a ensuite décidé d'arrêter,
mais Pierre et moi voulions continuer la
compétition, alors on s'est inscrit
directement la même année en freestyle

À l'époque, on sautait à Chalon et c'est là
que s'entraînaient les Red Coq.
Nous étions colocataires avec Pierre, et
étant tous les deux compétiteurs dans
l'âme, en 2005 on a démarré la compète
ensemble, en prenant Fred et Cyril pour
modèles, ils étaient à fond en équipes de
France.

Et pourtant Pierre n'était pas présent
lors des championnats du monde 2014
à Prostejov, en Russie...
C'était à cause d'un souci de santé
(problème passager de sinus),
Pierre avait été remplacé par JeanPhilippe Ricordeau. Un incident de
parcours, mais avec Pierre on est
vraiment coéquipiers de toujours.

Chalon, c'est notre centre de cœur et de
naissance, c'est là où on a tout appris et
aussi de notre rencontre avec Luca Maccaferri et Titou Auvray, deux «papas du
para» !

La rencontre s'est faite alors qu'on était
dans le même régiment militaire,
le 511éme RT à Auxonne (21),
nous pratiquions déjà le para,
mais dans notre régiment il y avait Cyril
Colin (n.d.l.r. : Cyril était le vidéoman de
l'équipe de France 1 de freestyle
championne du monde, les Red Coq,
avec Fred Nenet en performer).
C'est lui qui nous a mis à fond dans
le para, et c'est aussi grâce
à lui qu'on en est là aujourd'hui.

En dehors de Chalon, vous avez visiblement d'autres attaches géographiques, en
Bretagne, et dans le Sud-Ouest. Où avezvous débuté et combien totalisez-vous de
sauts ?

J'ai commencé le parachutisme en 2001
à Lapalisse, et je totalise 6000 sauts.
Pierre a débuté en 2004 à Bouloc,
et il totalise 5000 sauts.
Notre attachement à la Bretagne vient
d'abord du club de Rennes et de la ligue,
qui aident l'équipe. Il vient aussi des
entraînements du pôle France DA dans
la région, puis des animations que
nous faisons là-bas.

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C'était en 2010 à Menzelink, en Russie,
nous étions en équipe de France 2 de
freefly avec Julien Briquez : les Osmoses.
On s'était classés quatrièmes.

aux championnats de France.
Notre premier programme libre en
freestyle était basé sur celui des
Osmoses, en freefly. Ça marchait plutôt
bien et on est rentrés en équipe de
France. Avec Pierre, à Chicago,
nous avons fêté nos 10 années d'équipe
ensemble !

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