ParaMag - n°352 - Septembre 2016 - 36

RASSEMBLEMENT

Photo du haut :
Briefing à 105 avant la réalisation du Crystal.
20 nations étaient représentées pour ce rendez-vous
à Klatovy.
Photo Andrey Veselov
Photo du bas :
Sortie de la base à six qui va construire l'in-out centrale du Crystal. Les pilotes constituant la flotte des
Skyvan de Klatovy ont été formés et s'entraînent sur
simulateur pour voler en formation. Leur job est irréprochable.
Photo Andrey Veselov

Auparavant, les relativeurs européens
intéressés par ce genre de manip
n'avaient pas d'autre choix que de se
rendre aux US, avec le coût et les
inconvénients que cela incombe
(distance, long voyage, décalage
horaire). Désormais, Klatovy est une
destination alléchante à moins de deux
heures vol de n'importe quel pays
d'Europe, avec un billet d'avion à moins
de 200 euros destination Prague,
capitale de la République tchèque,
qui vaut vraiment le coût que l'on s'y
attarde un jour ou deux avant ou après
le Challenge.

Un plan bien préparé
Le lundi 1er août, les 105 relativeurs du
challenge de Klatovy étaient tous
présents, prêts à sauter. 20 nations y
étaient représentées, quasiment toutes
européennes, mais aussi avec quelques
Américains et Canadiens venus tout
spécialement d'outre-mer pour se faire
plaisir au cours de cet événement.
À partir de 8h30, heure du rendez-vous,
les choses s'enchaînèrent très vite une
fois que le trio d'organisateurs commençait à orchestrer la manip. La première
chose demandée, et prévue à l'avance,
fut de construire la figure du challenge
au sol, chacun connaissant sa place en
amont grâce à un manuel envoyé par
e-mail 15 jours avant le rendez-vous.

Septembre16:352
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«L'une des choses les plus importantes
pour réussir ce type de rendez-vous est
d'avoir un plan bien préparé à l'avance,
explique Patrick Passe. Rien de doit être
laissé au hasard. L'improvisation est le
plus grand ennemi des organisateurs de
ce genre de manip. "Avoir un plan" veut
d'abord dire que la figure du challenge
prévu doit être parfaitement mûrie et à la
hauteur du groupe constitué, ni exagérément complexe, mais suffisamment
technique pour que le challenge soit intéressant et inédit. Cette réflexion prend
un certain temps. Une fois l'idée sur le
papier, il faut prendre du recul, laisser
mijoter quelques jours puis, avec Milko
et Dieter, nous revenons dessus pour
conclure. Ensuite, la deuxième étape
très importante réside dans le placement
des participants au sein de la figure.
Pour cela, il faut bien connaître le niveau
technique et l'expérience de chaque participant. Toutes les personnes sélection-

nées pour le challenge de Klatovy ont un
très bon niveau, mais il y a forcément
des personnes plus techniques,
des personnes qui font ou qui ont fait
plus de séquence que d'autres. Par
exemple, les places les plus difficiles
dans la figure prévue sont attribuées à
ceux plus expérimentés en séquence.
La masse corporelle de chacun est également prise en considération pour le
placement dans la figure. J'ai mis au
point un calcul de coefficient qui permet
de savoir qui chute plus ou moins vite.
Bien sûr d'autres critères entrent en jeu
pour le taux de chute individuel, comme
la combinaison utilisée, mais nous utilisons
ces coefficients depuis un certain temps
pour le placement des participants,
et il s'est toujours avéré très utile. Que ce
soit pour la trilogie de Klatovy, pour l'actuel
record du monde de séquence à 202
et aussi pour la série des 4 records du
monde de séquence à 106 réalisée à
Empuria en 2013, le placement en
fonction des coefficients de taux de

chute a toujours porté ses fruits et nous
avons toujours été en mesure d'apporter
le taux de chute idéal pour toutes ces
figures, et cela dès le premier saut.
D'autres critères entrent aussi en ligne
de compte pour le placement, comme
l'envergure des bras de telle personne
qui sera en mesure de fermer un créneau qui sera peut-être plus large selon
comment pourrait vivre la figure.
Un placement judicieux est l'une des
clés de la réussite en grande formation.»
8h30. Tous les participants prirent donc
leur place attribuée dans la figure
nommée Crystal. Pour les organisateurs,
ceci est le moyen le plus rapide pour
savoir si tout le monde est au rendezvous. Il fut ensuite tout aussi facile de
dispatcher l'équipe en trois plus petits
groupes prévus pour les quatre sauts
d'entraînement de cette première
journée, c'est-à-dire la base à 30
du Crystal et les secteurs extérieurs.
Chacun des groupes était encadré par
Dieter, Milko ou Patrick et les sauts

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