NEOMA Alumni Mag - N°14 - Mars 2018 - 26

MAGAZINE
MATTHIAS PIZZINATO,
comédien

Nous sommes place de la République, à deux pas de chez lui. Le rendez-vous est pris dans un bar réputé pour son horaire de fermeture
(aucun). Matthias, assis au fond du bar, nous attend pour l'interrogatoire.
On s'attend à retrouver un joyeux luron comme son métier le laisse
présager. Pedigree : humoriste. Pourtant, il est calme et décontracté. Le
garçon se révélera au fur et à mesure de la discussion. Bavard, précis sur
les mots et imprécis à la fois. Après NEOMA, où il était engagé au bureau
des arts deux années consécutives, il a décidé de suivre des cours de
théâtre au conservatoire Hector Berlioz à Paris pour perfectionner ce qui
est son nouveau métier. Rien ne l'y prédisposait. Il n'avait pas fait de
théâtre, à part quelques pièces amateurs à l'école. Ses parents ne sont pas
des « artisans du spectacle » comme il dit. Il avait enchaîné des postes dont
le dernier en date, où il faisait de la prospection pour vendre des talents et
des spectacles à des salles ; visiblement pas son fort.
C'est sur scène qu'aujourd'hui il s'épanouit. Son profil LinkedIn indique, en
titre, « opportuniste ». Le ton est donné. « Les humoristes sont seuls face au
public, nous sommes notre propre produit. C'est une tribune à la fois
magique et vertigineuse, lance-t-il. J'aime aller au-delà de ce qui est
socialement accepté. Choquer, interloquer le public, sans être moraliste.
J'apprécie Blanche Gardin pour sa cruauté, son insolence à toute épreuve. »
Il aime se qualifier d'auteur et travaille sa plume, de façon solitaire et
frénétique, pour tous les supports : la scène, la presse, la radio, des chroniques et Instagram. Pourquoi ? Car pour assumer un texte, il doit l'avoir
écrit. Ses rythmes, ses choix d'humour. Son dernier spectacle d'ailleurs
- « Vaurien » -, il continue de le jouer dans un théâtre parisien tous les
samedis. Ce sont des pensées compilées, on y parle du besoin d'être

Un Vaurien au pays de l'humour

prétentieux, du mariage, de l'amour et sous
couvert de parler des vieux, il parle des déclinistes. « J'essaie aussi de répondre à la question
"peut-on rire de tout ?". L'humour, c'est à la mode,
l'un des rares domaines dans lesquels ça remplit
encore les salles. Alors tous les soirs, c'est
différent. Parfois quand je relis des passages
quelques mois après, je ne me rends compte que
c'était long et rébarbatif. Des erreurs de débutant. » Son travail est évolutif et un deuxième
spectacle est prévu dans quelques semaines.
Les planches vont chauffer. ❚

BENJAMIN GALLAIS,
Digital Senior Associate à la Fédération Internationale de Basket (FIBA)

À l'aise dans son basket

des programmes de sponsoring sportif pour les marques. « J'ai été consacré plus jeune entrepreneur de France ! » se souvient-il avec humour. Le
basket le suivra encore à l'école puisqu'il choisit le campus de Reims du fait
de son gymnase et de son équipe bien classée suivie par un entraîneur
extérieur.

Il a la passion du ballon. Et pas celui que l'on
croit, lui, c'est le basket. Il le pratique depuis son
plus jeune âge à Nancy où il a grandi. Dans sa
ville, Benjamin et son caractère bien trempé sont
connus depuis longtemps. Le jour de ses 18 ans,
le jeune garçon déposait un dossier pour monter
une auto-entreprise et proposer ses services en
conseil pour des clubs semi-professionnels et

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BASKET 2.0
À l'école, il décide de se lancer dans l'apprentissage chez Air France
comme chef de projet mobile. Grâce au bagage d'un grand groupe, il
décide de revenir vers sa passion et intègre l'équipe digitale de la Fédération Internationale de Basket (FIBA) dont le siège mondial est basé en
Suisse. Aujourd'hui, c'est lui qui collecte les besoins digitaux. Il coordonne
tout le marketing digital et l'expérience fan de la FIBA, en Suisse et sur tous
les continents. « Le basket est entré dans une nouvelle ère, avec l'acquisition de l'identité digitale basket-ball que nous mettons à disposition de
notre communauté. Nous avons également une nouvelle compétition (la
Basketball Champions League) où certains des plus grands clubs européens s'affrontent. » L'enjeu est désormais le même pour toutes les
fédérations : la production d'un contenu propre. « Il s'agit de production
automatisée de vidéos personnalisées et en temps réel, commentaires en
direct des fans sur nos livestreams, etc. » Benjamin s'épanouit dans cet
environnement où il peut allier passion et technicité. Ses envies d'entreprendre reviennent souvent le titiller. Plus tard. ❚

https://www.facebook.com/MathiasPizzinato.VAURIEN/ http://www.fiba.basketball/fr

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