NEOMA Alumni Mag - N°14 - Mars 2018 - 22

MAGAZINE
SAMY NOUGAOUI,
General Inspection & Audit Team chez Natixis

Comment as-tu rejoint Natixis ?
À l'école, j'ai suivi le parcours finance au cours duquel j'ai effectué une
année de césure, enchaînant du conseil en risques d'entreprise et du
conseil en fusions-acquisitions. C'est d'ailleurs dans ce dernier domaine
que j'ai réalisé mon stage de fin d'études. À la suite de mon diplôme, une
panoplie de métiers s'est offerte à moi et l'opportunité de travailler au sein
de l'inspection générale de Natixis s'est présentée.
À quoi correspond le métier d'inspecteur bancaire ?
Le métier d'inspecteur se rapproche de l'audit interne, mais avec une
approche plus transverse et dont le but est de procéder à un contrôle
périodique. Dans l'inspection, il y a trois types de profils : les inspecteurs
comme moi, généralistes, appelés également inspecteurs bancaires, les
inspecteurs IT et les inspecteurs quantitatifs. Nous menons des missions
au sein de la banque afin d'évaluer les risques des différentes activités,
filiales et succursales. Être inspecteur, c'est accompagner les métiers de la
banque dans chaque étape de leur évolution en trouvant des solutions à
des problématiques actuelles ou futures.
En quoi les missions peuvent-elles intéresser de jeunes diplômés ?
La diversité des missions en tant que telle est le principal intérêt de ce
métier. Même en tant que « junior », nous avons un accès privilégié et
immédiat au top management de la banque. À leur contact, cela permet
d'approfondir ses connaissances et compétences mais aussi d'être
challenger. Le fait de voyager fréquemment à travers le monde pour
auditer les antennes Natixis à l'international constitue l'autre avantage de
ce métier. Je pars d'ailleurs demain à Dubaï pour plusieurs semaines.
Quelles sont les qualités pour réussir dans ce métier ?
La qualité première pour un inspecteur réside dans sa capacité à s'adapter
et à s'approprier les sujets très rapidement. Il ne faut pas oublier que ce
métier permet d'appréhender le monde bancaire dans son ensemble et de
faire face à de nombreuses situations. Nous sommes souvent mis hors de
notre zone de confort, c'est-à-dire que nous sommes amenés à traiter des
sujets que nous maîtrisons peu, voire pas du tout ! D'autant plus que
l'exercice de cette fonction demande une rigueur sans appel où l'erreur
n'est pas une option.

« Je suis le garant
d'une activité pérenne »

Un exemple ?
Je me souviens de ma première mission, une
mission réglementaire. Je ne connaissais la
question que très peu. J'ai été mis sur un
domaine assez technique où j'ai dû faire face à
des experts. Il a fallu non seulement que je
m'adapte à l'environnement de la banque et aux
outils, mais aussi connaître parfaitement le
domaine en un minimum de temps afin de faire
le bon diagnostic. Au départ, la pression m'a
semblé importante mais cela m'a permis d'être
réactif et attentif. L'idée, c'est d'avancer et
d'apprendre aux côtés des métiers pour être
irréprochable.
C'est un travail de précision ?
Évidemment, mais il faut aussi rester dans le
dialogue et savoir se remettre en cause, prendre
du recul. Comme nous fonctionnons en équipe,
nous avons, par mission, des domaines qui nous
sont affectés et dont il est parfois difficile de
sortir afin d'avoir une vision transverse. C'est là
que le travail en équipe prend tout son sens et
permet à juste titre de s'imprégner de cette
transversalité.
Quels sont les débouchés ?
Intégrer l'inspection générale, c'est la « voie
royale » pour accéder à des postes de management ou d'expertise au cours de ta carrière. À
l'issue d'un cycle de cinq ou six ans où l'objectif
est de devenir polyvalent, les inspecteurs
deviennent généralement des opérationnels au
sein d'une activité ou intègrent une fonction
support telle que la stratégie, les risques, la
conformité ou encore le département finance. ❚

AURIANE BERTRAND,
créatrice de Seed Tour

Au service de l'agroécologie

- 22 - NEOMA ALUMNI mag MARS 2018

Pour Auriane, 2018 sera l'année de l'aventure. Elle s'envole pour son « Seed
Tour », un voyage d'un an autour des semences paysannes. « Trois industriels
semenciers contrôlent 60 % du marché mondial. Au-delà même de la dépendance des agriculteurs à ces géants pas très regardants sur l'environnement,
c'est un drame pour la diversité de notre consommation alimentaire, explique
Auriane. L'agriculture changera par les lois, bien sûr, mais surtout par la prise
de conscience des consommateurs. La production s'adaptera alors à des
pratiques plus écologiques et diversifiées ! » Cette passionnée, pourtant, n'est

https://www.natixis.com/natixis/jcms/tki_5051/fr/carrieres https://www.seedtour.org/

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