MAGAviron - N°32 - Mai/Juin/Juillet 2018 - 11

au dos. Il s'est reconstruit et avait hâte de montrer qu'il
était revenu à son meilleur niveau. Et ce fut chose faite : il
a passé un week-end idyllique sur les eaux de l'Uby cette
année, remportant chacun de ses parcours avec aisance,
tout comme la finale malgré quelques erreurs techniques
mais qui ne lui ont rien coûté, puisqu'il récupère l'or, mais
s'offre au passage le record du bassin en skiff TC avec
un temps de 6:47.39. Hugo Boucheron (CA Lyon) s'octroie
l'argent et ne cache pas son impatience de reprendre le
double avec son compère depuis 2015. Mickaël Marteau
(OS Saint-Nazaire) remporte le bronze.
C'est en skiff masculin que les plus grosses surprises ont
été enregistrées durant le week-end. Si en skiff masculin
PL les pronostics établis en début de saison ont été
balayés dès les résultats des championnats de zone, c'est
en demi-finale du skiff masculin TC que le couperet est
tombé, notamment avec la non-qualification en finale A
de Thibaut Verhoeven (CN Verdun) et Bastien Quiqueret
(AC Boulogne-Billancourt). Une situation que n'avait pas
prévue le DTN Patrick Ranvier mais avec laquelle il s'est
accommodé pour constituer les premiers équipages
préparés lors du stage de Bellecin qui s'est achevé au
début du mois de mai. Si les deux de couple TC et PL
masculins, le deux sans barreur masculin et le deux de
couple PL féminin sont fixes, il n'en est rien pour le reste
de la flotte, notamment en couple chez les hommes avec
un nombre de rameurs pour lequel le DTN note un certain
déséquilibre. "Aux Jeux, il y a 7 places en couple et 14

en pointe, commente-t-il , ici on n'a plus de coupleux
que de pointus". Le directeur technique n'a en effet pas
abandonné l'idée de monter un huit : "Je veux maintenir
un collectif large dans la durée, entretenir la
dynamique. Nous n'avons pas les mêmes moyens
que dans le passé de construire un huit compétitif
immédiatement, mais cela reste une hypothèse de
travail". Le DTN veut challenger les groupes, notamment
chez les femmes. "C'est moins un problème qu'une
satisfaction, on a vu ici qu'il y a une bagarre sur
l'eau, les demi-finales étaient suffisamment incertaines pour montrer la qualité de nos rameuses".
Patrick Ranvier en a profité pour confirmer la "spécialisation" des pôles : deux recruteront désormais des hommes
(Lyon et Nancy) quand Nantes et l'INSEP se tourneront
vers les femmes. Toulouse ne sera plus un pôle France
mais sa mission sera recentrée sur un pôle Espoirs. "Je

veux aussi utiliser les pôles autrement. Aujourd'hui
ils préparent aux bateaux courts, je veux aussi
qu'ils préparent à l'équipe de France, qu'ils
servent davantage à l'élévation de la performance
individuelle et à la construction des bateaux longs
pour la saison internationale". Le chemin de sélection
sera également revu pour la saison 2019, avec la prise en
compte d'étapes comme les piges de décembre. De quoi
alimenter encore les débats dans les mois à venir !
Fabrice Petit

MAGAviron
Numéro 32
Mai 2018

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