MAGAviron - N°26 - Décembre 2016 - 41

Des championnats empreints de soleil,
de combativité sur l'eau... et de classe !
C'est ce qu'ont rapporté de Monaco les
compétiteurs, ravis d'avoir pris part
à des mondiaux à la mer comme
on en avait rarement vus.
En quatre féminin, ce sont des Françaises qui ont tué la
course : Elodie Ravera-Scaramozzino, Flavie Bahuaud, Sophia
Corneille et Alice Mayne (barreuse : Mégane Besson) sous
les couleurs du CN Nice n'ont laissé aucune chance à leurs
concurrentes, prenant cette finale A à leur compte d'entrée
de jeu et asseyant tout au long du parcours une domination
incontestable. C'est avec une large avance qu'elles ont passé
la ligne d'arrivée, décrochant ainsi l'or devant l'équipage
russe, suivi des Espagnoles.
En double femmes, huit bateaux français étaient alignés
dans la baie de Monaco. Une course qui ne fut pas de tout
repos pour le duo de la SN Lagny, avec Diane Delalleau et
Nathalie Collet, bateau favori des Français massés sur la jetée
Lucciana pour apercevoir le plan d'eau mais aussi profiter
de la diffusion des courses sur écran géant. Un bord à bord
et une bagarre impressionnante pour la tête de course, que
les rameuses n'ont pas pu disputer au double italien, lequel
repart de Monaco avec l'or. Les Françaises ont tout de même
décroché l'argent, suivies par les Tunisiennes qui ont ravi le
bronze.
Côté monégasque, Quentin Antognelli et Giuseppe Alberti
défendaient leur titre de champion du monde, obtenu l'an
passé à Lima au Pérou. Une lutte sans merci s'est engagée
entre le premier double espagnol, le deuxième double italien
et les rameurs de la SN Monaco ; les trois embarcations ont
joué au chat et à la souris jusqu'à la ligne d'arrivée. Ce sont
finalement les Espagnols qui ont empoché l'or, suivi de près
par les Italiens. Quentin Antognelli et Giuseppe Alberti ont
quant à eux décroché le bronze.

La finale A du quatre hommes fut suivi de près par le Prince
Albert II, et pour cause : le bateau phare de la Principauté
avec Mathias Raymond, Gaëtan Delhon, William Ader et
Maxime Maillet (barreur : Pierre Zervos) courait lui aussi
pour conserver l'or péruvien. Mais cette catégorie, reine à
la mer, est aussi la plus concurrentielle. Des adversaires
qui cachaient bien leur jeu, c'est ce qu'ont dû affronter les
Monégasques, malmenés sur leurs eaux. La victoire fut
finalement... tchèque, avec le Dulka de Prague ! Le reste du
podium fut italien : le Circolo Canottieri Saturnia 1 a remporté
l'argent, l'Elpis Genova le bronze.
Ces championnats du monde d'aviron de mer furent également un succès pour la Société nautique de Monaco, en tant
qu'organisateur. Habituée des manifestations internationales,
la Principauté a su mettre à disposition de son club salles,
matériels, mais aussi bénévoles : ils étaient presque 200 à
se mobiliser du montage au départ des dernières remorques
dans les jours qui suivirent. "N'ayons pas peur des mots,
lançait Jean-François Gourdon, président de la SNM après
l'événement, jamais l'aviron de mer n'avait connu un tel
engouement, une telle organisation, une telle médiatisation
avec plus de 20 heures de direct sur Youtube". Il faut dire
que côté médias, la Principauté avait aussi su offrir ce qu'il
y a de mieux : des courses suivies en direct depuis la mer,
mais aussi avec un drone qui a survolé les courses et la baie,
offrant de magnifiques images retransmises sur écran géant.
Une réussite que l'équipe du Chablais Aviron Thonon; dirigée
par son président Claude Dubouloz, est bien décidée à
réitérer en 2017 sur les bords du Léman.

MAGAviron
Numéro 26
décembre 2016

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