Val d'Oise, le magazine du Conseil Général - N°12 - Juillet/Août 2014 - (Page 16)

Dossier CENTENAIRE 14-18 Des forts valdoisiens pour protéger Paris Les forêts valdoisiennes conservent de nombreuses traces du passé ; parmi celles-ci, des fossés, des maçonneries et des forts complets appartiennent au réseau du camp retranché de Paris conçu à la fin du XIXe siècle pour mettre la capitale hors de portée d'une artillerie ennemie. Retrouvez l'interview complète sur valdoise.fr 16 VAL D'OISE #12 / JUILLET-AOÛT 2014 Baillais © Vincent CG/ARPE Les promeneurs marchent souvent sans le savoir sur les vestiges du camp retranché de Paris. Ces ouvrages, essentiellement en terre, sont très présents dans les forêts valdoisiennes. Les batteries sont particulièrement bien conservées en forêt de Montmorency. Les tranchées, à la différence de celles des départements de l'Île-de-France, y sont continues. Ces vestiges témoignent de l'importance militaire passée de la forêt. En 1914, ces forts étaient néanmoins jugés secondaires par rapport à ceux de la frontière nord-est et n'avaient pas bénéficié de la même modernisation. À la fin de la guerre, l'essor de l'aviation militaire entraîne leur équipement en batteries de DCA (défense contre avions). Toutefois, ainsi que l'écrit le général Bourachot : « C'est la bataille de la Marne et la manœuvre qui ont sauvegardé Paris. Le camp retranché n'y est pour rien mais il faudra attendre 1917 pour qu'on se rende compte de la faillite d'un concept fabriqué sur mesure pour sauver ce qui pouvait l'être de la fortification permanente. » Une ligne Maginot avant l'heure... Il en reste beaucoup de traces dans nos sousbois pour qui sait les interpréter, et le tourisme de mémoire que les commémorations suscitent devrait les rendre accessibles au grand public. Le fort de Domont. © Cécile Dardignac, chargée d'études en archéologie et patrimoine culturel à l'ONF C haque conflit révèle l'inanité du système de protection précédent et en suscite un autre. L'invasion de 1814 avait montré le besoin de fortifications autour de Paris. En 1840, on construisit des forts dans des communes aujourd'hui situées en Petite Couronne. La guerre de 1870 démontra leur insuffisance. Le général Séré de Rivières dota alors l'Île-de-France d'une ligne de défense longue de plus de 120 kilomètres, comprenant une vingtaine de forts installés sur les hauteurs et complétés de divers ouvrages, batteries et redoutes. Ces aménagements portent le nom de camp retranché de Paris. L'actuel Val d'Oise constituait le secteur nord. Il comprenait le fort de Cormeilles-en-Parisis, accompagné de cinq batteries et d'une redoute, qui dominait toute la région. Il était destiné à bloquer le passage de la Seine et de la vallée de Montmorency. De même, le fort d'Écouen, à proximité du château, disposait d'une position topographique exceptionnelle sur toute la Plaine de France. Les trois forts de Montlignon, Domont et Montmorency, avec la batterie de Blémur composaient la position de Montmorency. Malgré son nom, le fort de Stains est aussi valdoisien car construit sur le territoire de Garges-lès-Gonesse. Enfin, il faut citer la redoute de la Butte-Pinson, à Montmagny, qui servait comme le précédent à protéger Saint-Denis. http://www.valdoise.fr/11519-entretien-avec-cecile-dardignac.htm

Table des matières de la publication Val d'Oise, le magazine du Conseil Général - N°12 - Juillet/Août 2014

Couverture
Sommaire
Éditorial
À vos côtés
Dossier - CENTENAIRE 14-18 : LA GRANDE GUERRE ET LE VAL D'OISE
Vivre entre le front et Paris
Industrie de guerre
Des forts valdoisiens pour protéger Paris
Grand Paris La forêt du Grand Paris
C'est en Val d'Oise Zooms sur les cantons de Marines et Cormeilles-en-Parisis
Rencontres Maryline Bardin, fondatrice d'Aovoyage & Jean Meauteau, président de l'association Coopération francophone au Laos
En pratique Des routes bien notées & L'agenda collaboratif
Vos rendez-vous LOISIRS
Libre expression

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