Val d'Oise, le magazine du Conseil Général - N°12 - Juillet/Août 2014 - (Page 12)
Dossier
CENTENAIRE
14-18
Vivre entre le front et Paris
Le Val d'Oise a vu passer les taxis de la Marne et les réfugiés belges.
Il a dû s'adapter à la présence militaire comme à l'absence des hommes
mobilisés qui paieront un lourd tribut dans les combats.
Le partage à l'école
de la mémoire de la Première
Guerre mondiale a une importance
particulière : c'est le dernier endroit
en France où tout le monde
se retrouve. La commémoration
favorise la conception de projets
pédagogiques innovants.
Se souvenir ensemble fixe l'attention,
et coupe court aux stéréotypes.
Les enjeux civiques sont forts.
Tous les enfants et leurs parents
sont concernés quelle que soit
leur origine.
Retrouvez l'interview
complète sur valdoise.fr
12
VAL D'OISE #12 / JUILLET-AOÛT 2014
Conseil général/ARPE
Alexandre Lafon,
conseiller pédagogique de la Mission
du centenaire de la Première Guerre
mondiale
fourniront 60 % des effectifs en 1918. Mais les
bras manquent : « L'insuffisance de maind'œuvre est telle, relève l'Histoire de Montmorency, que les salaires augmentent. » Les
femmes doivent aussi exploiter les fermes
d'un territoire encore largement rural. Les
réquisitions de toutes sortes accablent les
maires : chevaux, voitures, grains, paille...
Dans les villes, l'approvisionnement en nourriture et en charbon pose problème. « Tout cela
est peu de chose, observait Jacques Dupâquier, à côté du coût sanglant de la guerre. »
Pas une famille n'a échappé au drame qui
aura coûté la vie à 1,4 million de Français et en
aura mutilé autant. Le pourcentage des morts
valdoisiens est bien supérieur à la moyenne
nationale. Pour les hommes de 20 à 40 ans,
il dépasse 20 %. Hérouville compte 27 morts
pour 259 habitants. Dès la fin de la guerre,
on décide, dans toutes les communes, de
leur consacrer un monument commémoratif
qui devient un élément caractéristique du
paysage local pour ne pas oublier les histoires
de vie et de mort de cette terrible époque.
©
«L
e 1er août 1914 vers les 6 h
du soir les cloches sonnes
le tocsin, ses pour la mobilisation. Le tambour de ville
passe parmit les rues
et annonce la mobilisation. » Ainsi s'exprime
Jean-Étienne Delacroix, un cultivateur d'Argenteuil, dans un de ses fameux carnets. Il ne
faut que quelques semaines pour passer du
départ des mobilisés à l'inquiétude des populations apprenant que l'armée allemande
approche. La mise en état des forts du camp
retranché de Paris ne saurait l'arrêter. « Le flot
des émigrants grossissait, note le maire de
Wy-dit-Joli-Village, et parmi eux nous reconnaissions des voisins (...) qui, pris de panique,
fuyaient à leur tour. » Finalement, la présence
allemande se limitera aux reconnaissances de
cavaliers, les fameux uhlans, dans une douzaine de communes, selon La Tribune du
7 novembre 1914. Comme à chaque guerre,
tous les ponts sont détruits préventivement.
Et puis la guerre s'installe dans la durée. Au
bout de quelques mois, à Beaumont-sur-Oise,
selon Paul Bisson de Barthélemy, « La vie avait
retrouvé son rythme normal, à cela près qu'au
loin tonnait le canon et que de nombreux militaires occupaient toujours la cité. » Il en va de
même ailleurs ; les soldats sont en cantonnement, creusent des tranchées. Beaucoup
d'hôpitaux militaires sont ouverts. Ils n'ont pu
fonctionner qu'avec un personnel presque
essentiellement féminin ; comme la plupart
des activités. Le président du Conseil avait
appelé les femmes « à remplacer sur le champ
de travail ceux qui sont sur le champ de
bataille ». Dans les usines d'aviation de la
Seine, il n'y avait aucune femme en 1914, elles
Roissy-en-France, rue de Paris. Partout, devant les maisons
pavoisées de drapeaux tricolores, les civils acclament
les soldats en partance.
Table des matières de la publication Val d'Oise, le magazine du Conseil Général - N°12 - Juillet/Août 2014
Couverture
Sommaire
Éditorial
À vos côtés
Dossier - CENTENAIRE 14-18 : LA GRANDE GUERRE ET LE VAL D'OISE
Vivre entre le front et Paris
Industrie de guerre
Des forts valdoisiens pour protéger Paris
Grand Paris La forêt du Grand Paris
C'est en Val d'Oise Zooms sur les cantons de Marines et Cormeilles-en-Parisis
Rencontres Maryline Bardin, fondatrice d'Aovoyage & Jean Meauteau, président de l'association Coopération francophone au Laos
En pratique Des routes bien notées & L'agenda collaboratif
Vos rendez-vous LOISIRS
Libre expression
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