Esprit de familles

Julie Paoletti

Championne du monde de canoë, Saint-Maur-des-Fossés

Membre du club de Joinville-Eau-Vive, Julie Paoletti est devenue championne du monde de canoë monoplace en juin. Depuis deux ans, elle est « exilée » en Bretagne où elle s’entraîne et poursuit ses études.

Fin juin, Julie Paoletti a décroché le titre de championne du monde de descente en canoë monoplace dame, à La Plagne (73). Quelques jours plus tard, elle a empoché la médaille d’argent en sprint. À peine auréolée, la jeune canoéiste de 20 ans du Joinville-Eau-Vive vient de prendre la direction de Newcastle (Angleterre) pour un stage dans un laboratoire, dans le cadre de sa licence de biologie qu’elle effectue à l’université de Rennes (35). Concédant qu’il n’est pas facile de mener de front 35 heures de cours hebdomadaires et 20 heures d’entraînement avec ses collègues du pôle France de Cesson-Sévigné (35), elle affiche néanmoins une volonté à toute épreuve. Ce double projet est, pour elle, « indispensable » à son équilibre de vie.

Passionnée de sport et de nature, Julie adore le VTT, l’escalade, la course en montagne. Elle a même remporté un titre national en équitation. Quant au canoë, elle est « tombée dedans toute petite ». Un héritage qu’elle doit, sans doute, à son père, entraîneur de canoë-kayak et responsable des sports de la ville de Saint-Maur. D’ailleurs, quand les résultats ne suivent pas et que le moral baisse, c’est lui qui lui prodigue des conseils qu’elle applique « à la lettre. » « Mes parents sont à l’origine de mes résultats. Ils m’ont toujours aidée. » Dans ce cocon familial, il y a aussi Vanina, la petite sœur qui fait du kayak, et Camille, l’aînée, ancienne membre de l’équipe de France Junior. C’est elle qui lui a transmis le goût de la compétition.

Mais, la compétition n’est pas une fin en soi. Son titre mondial en poche, Julie le dit sans fard : « J’arrêterai la compét’ quand je n’y trouverai plus de plaisir. » Non, ce qui lui plaît, c’est l’eau vive, la prise de risques, la pratique d’un sport associant qualités physiques et techniques, et surtout l’ambiance sympa qui y règne. Une ambiance qu’elle a connue gamine, quand elle partait en stage avec ses copains de Saint-Maur sur la Pallaressa (Espagne). Une ambiance qui perdure dans son club de Joinville. Son « jardin secret », comme elle dit. Bien qu’éloignée, elle aime y revenir pour soutenir les petits canoéistes. Le canoë pour Julie c’est vraiment « une grande famille. » Tout un état d’esprit… ALAIN JÉGOU

POUR EN SAVOIR PLUS : www.jevck.com

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