REPORTAGE 23

CONSTRUIRE LE VAL-DE-MARNE

Comment se relever après une chute ? Un exercice apprécié des adeptes des ateliers mis en place par le Conseil général.

Des exercices qui stimulent les réflexes et la mémoire.

de ces sessions comprend quatorze séances d’une heure. Les groupes accueillent au maximum quinze personnes, un nombre limité qui facilite un accompagnement personnalisé. Ces rencontres permettent également de rompre l’isolement. La dimension sociale de l’initiative compte autant que son aspect physique. Le programme fait appel à de multiples partenaires, dont les villes où sont donnés les cours, l’université Paris-Est Créteil, le PRIF (Prévention retraite Île-de-France), groupement qui associe les trois principaux acteurs de l’assurance retraite (Sécurité sociale, Mutualité sociale agricole et Régime social des indépendants)… Tous y trouvent beaucoup d’intérêt. « Après 65 ans, une personne sur trois chute au moins une fois dans l’année et une sur deux après 80 ans », explique Camille Mairesse, chargée de développement au PRIF. D’où l’intérêt de la prévention. Si l’aspect économique n’est pas négligeable (diminution du nombre d’hospitalisations), ce qui compte surtout, c’est le confort des seniors. Une personne âgée qui tombe récupère difficilement ses capacités physiques. Par peur de nouvelles chutes, elle va limiter ensuite ses déplacements. « Elle s’isole et cela joue sur son moral », note Camille Mairesse. La première clé est de rester actif. « Lutter contre la sédentarité, c’est une façon de préserver le plus longtemps possible l’autonomie, insiste Farid Radjouh qui pilote le programme. On ne peut pas éviter le vieillissement mais on peut freiner son évolution. » Et le premier effet de cette action, c’est de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, le plus longtemps possible. DIDIER BERNEAU

« Faire de la prévention nous permet d’agir en amont et d’éviter pas mal d’accidents. »

Camille Mairesse, chargée de développement au PRIF.

L’apprentissage de gestes simples permet de limiter le nombre d’accidents invalidants.

REPÈRES

450 000

Les accidents de la vie courante conduisent, chaque année, 450 000 personnes âgées aux urgences.

70 %

Dans 70 % des cas, les accidents se produisent à la maison.

C’est pour lutter contre cela que le Conseil général expérimente le programme Prévention des chutes.

27

C'est le nombre de villes du Val-de-Marne qui se sont déjà associées à l’initiative.

400

Près de 400 personnes ont suivi des cours sur plusieurs semaines.

À la fin du cycle, un livret recensant quelques exercices physiques pour entretenir sa forme est remis aux participants.

Ce livret peut être téléchargé sur le site du Conseil général (www.cg94.fr/seniors), mais il est conseillé de recevoir auparavant des cours de sensibilisation pour pratiquer les exercices. Service Accueil-Information du Conseil général : 01 43 99 75 75.



LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL • N°293 • SEPTEMBRE 2012