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L'AVENIR ÉNERGÉTIQUE DU BÂTI EXISTANT BRUXELLOIS : ENTRE PERFORMANCE ET PRÉSERVATION

Cela a pour avantage la création d’un tirage thermique, excellente alternative à la climatisation. Inhérente au bâtiment, la ventilation naturelle est aidée par la présence des demi-paliers et le décalage de niveaux qu’ils induisent (fig. 4). Les caves jouent également un rôle dans ce phénomène tout comme les conduits de cheminées. Ceux-ci sont souvent condamnés lors des rénovations, pour y mettre une ventilation mécanique contrôlée (VMC), ce qui entraine la perte du tirage thermique vertical de la cheminée et de ses ventouses. À terme, cela peut générer du désagrément car, si le bâtiment est calfeutré, étanchéifié, et qu’une VMC remplace la cheminée, les conditions d’émergence d’un problème en été sont réunies.

Le plan des typologies unifamiliales est flexible. On observe que la pression foncière fait muter ces espaces progressivement et que la maison unifamiliale se transforme en appartements classiques. L’adaptabilité du plan est intéressante, car, en réalité, elle permet de réduire les consommations d’énergie par habitant. De fait si on peut passer d’une maison unifamiliale, hébergeant trois ou quatre personnes, à trois appartements, que l’intérêt financier de cette division existe et que, de surcroît, des économies d’énergie sont réalisées, alors toute la première couronne devient un point d’attention… Il en résulte dès lors une pression immobilière. Ces phénomènes sont naturels et se produisent du fait d’un marché propice. La densification s’appuie sur une mutation assez aisée du plan. La cage d’escalier, par exemple, intègre facilement les parties communes puisque, dès l’origine, cet espace a été pensé de cette manière. A contrario, cette mutation génère aussi des désagréments : trois appartements représentent potentiellement des pièces humides à tous les étages. Or, en rénovation, l’humidité est une donnée fondamentale. Un diagnostic commence dans les salles de bain, car l’hydrométrie joue un rôle central.

LA MODIFICATION DES SÉQUENCES

Notre travail nous a amenés à traiter du patrimoine architectural à l’échelle urbaine en traitant les grands ensembles, la qualité des espaces, etc. Nous partons du principe que, si la réhabilitation implique des réécritures partielles ou totales des ensembles bâtis, l’analyse urbaine donne des éléments d’appréciation du degré d’intervention possible. Nous avons comparé des secteurs et des séquences de bâtiments. La consultation des archives et des permis de construire a permis de dégager plusieurs éléments concernant ces séquences. Je vais m’attarder sur trois d’entre elles. La première se situe à Ixelles, dans le quartier de Berkendael

Fig. 3

Tirage thermique naturel en plan à l’échelle de l’îlot. La différence de traitement des sols entre le cœur d’îlot (100 % végétal) et l’espace public (100 % minéral) est de nature à créer un contraste thermique très prononcé qui permet d’amorcer une ventilation naturelle efficace (entre la rue et la cour). Les surfaces végétales possèdent des capacités de rétention d’eau, cette dernière est évaporée les jours de canicule (réalisé avec Brussels Urbis © CIRB).

Fig. 4

Tirage thermique naturel en coupe à l’échelle du bâtiment représenté entre la cour et la rue. Le demi-palier ajoute une composante verticale au tirage thermique (© commune d'Ixelles).



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