Magazine Cultivar Seed - Hors série mai 2009 - (Page 6)

C U L T I VA R SEED DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR SEMENCIER LIBRE PROPOS ABOUT FREE La Turquie : un modèle à suivre sur les semences de grandes cultures hybrides. Environ 30 à 40 entreprises - sociétés nationales, étrangères et joint-ventures confondus - ont été établies pendant cette période. Ces investissements ont été encouragés par des conditions financières favorables, en raison des faibles taux des prêts. Le secteur des céréales à paille restant en dehors de cette évolution, les productions sont réalisées par les fermes d’État, appelées les Tigem. Ce dernier marché est alors caractérisé par un très faible renouvellement variétal : il fournit des semences pour les zones d’agriculture arides à faible rendement et les taux d’utilisation de semences certifiées restent très faibles. Toutefois, l’évolution et la potentialité de la Turquie n’ont pas échappé aux sociétés internationales : elles s’y intéressent donc dès les années quatre-vingt-dix, autant pour le marché intérieur qu’extérieur : la Turquie offre la possibilité de produire des semences de qualité à un coût attractif afin d’alimenter les marchés voisins. Cependant, la réglementation « sévère » concernant les maladies de quarantaine et l’absence de protection du matériel génétique, voire de son « appropriation » dans les cas les plus extrêmes, ont retardé les investissements et la croissance. Le gouvernement donne alors une nouvelle impulsion à ce secteur, appuyé par l’association des semenciers turcs, dans les années deux mille : les modèles d’organisation, de certification et de protection internationaux 1 sont adoptés, et la croissance s’accélère. et 2005, la production de semences de maïs hybride a doublé, de 15 000 à 33 000 tonnes, celle des pommes de terre grimpe de 26 000 à 64 000 tonnes. Le rendement du maïs progresse quant à lui de 41,8 à 68,2 quintaux par hectare entre 1998 et 2007. Celui de la tomate également : il est passé de 416 à 541 q/ha entre 2001 à 2007. Gageons que la génétique a apporté sa contribution à ces augmentations significatives2 ! Mes activités me conduisent dans de nombreux pays où il faut reconstruire presque totalement l’industrie semencière. Trop souvent, les gouvernements cherchent à protéger les « restes » de leur activité semencière en voulant garder la mainmise de l’État. Mais cela se traduit par : ➜ des restrictions sur la librecirculation des semences ; ➜ des mesures de quarantaine déraisonnables ; Jean-Louis Duval. Depuis une décennie, le secteur semencier turc connaît une croissance forte. La Turquie se hisse maintenant au niveau des grands pays semenciers, avec une situation privilégiée entre l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. u début des années quatrevingt, l’État permet au secteur semencier privé de se développer : la libéralisation commence alors. Des sociétés de semences potagères ont été créées dans un premier temps, suivies ensuite par d’autres sociétés misant DR La Turquie a su libéraliser son secteur semencier Les chiffres ne font que confirmer ce dynamisme : entre 2002 « A « Le secteur semencier turc part maintenant à l’attaque de nouveaux marchés : son positionnement géographique privilégié, entre l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, lui fera jouer un grand rôle. » this progress, crops were cultivated by State farms, called Tigem. This last market therefore has a very low variety renewal rate: it provides seeds for arid and low-producing agricultural zones and the rates of use of certified seed remain very low. However, the evolution and potential of Turkey have not escaped the notice of international companies: they became interested in the 1980s, both for domestic and international markets. Turkey offers the opportunity to produce high-quality seed at an attractive cost to feed neighbouring markets. However, “severe” regulations on disease quarantine and the lack of protection for genetic material (including “ownership” in the most extreme cases) have delayed growth and investment. The government has provided additional stimulus for this sector, supported by the association of Turkish seed-breeders, in the beginning of the 21st century: organisational, certification and international protection1 models have been adopted, and growth has accelerated. SEED INDUSTRY DEVELOPMENT Turkey’s seed-production industry : a worthy model For the past decade, the seedproducing sector in Turkey has experienced solid growth. Turkey has now risen to the level of the great seed-producing countries with an excellent location at the crossroads between Europe, Asia, the Middle East and North Africa. ”In the early 1980s, the State allowed the private seed-breeding industry to develop: this was the beginning of the liberalisation of the sector. Vegetable seed companies were created first, followed by other companies focusing on the production of hybrid seeds of arable crops. Around 30 to 40 companies - national, foreign and joint ventures alike, were established during this period. These investments were encouraged by favourable financial conditions, due to low interest rates on loans. As the small grain cereals sector remained unaffected by Turkey’s move to open up its seed industry The figures confirm the vitality in this sector: from 2002 SEED. PAGE 6. MAI/MAY 2009

Table des matières de la publication Magazine Cultivar Seed - Hors série mai 2009

COUVERTURE / COVER
SOMMAIRE / CONTENTS
PROGRAMME DU CONGRÈS / CONGRESS PROGRAM
TURQUIE / TURKEY
OGM / GMO
TRAITEMENT DE SEMENCE / SEED TREATMENT
RECHERCHES / RESEARCH
WHO'S WHO
 - Europe
 - Amérique du Nord
 - Amérique du Sud
 - Asie
 - Océanie
 - Afrique
 - Moyen-Orient

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